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Maroc, France, Israël derrière le hirak algérien, la paranoïa calculée de la Grande Bavarde
Un documentaire contre le hirak produit, post produit et distribué par la Grande Bavarde
C’est la 4G des guerres ou « une guerre de quatrième génération ». Ce n’est pas la première fois que cette litanie est servie par les médias du pouvoir militaire pour expliquer l’inextricable crise politique en Algérie.
Ce n’est pas non plus la première fois que les généraux algériens assurent que le hirak populaire est le produit d’un complot de dimension sidérale contre l’Algérie, semble-t-il, encore révolutionnaire et souverainiste. Quand il s’agit de dénigrer ses opposants, l’armée algérienne n’a jamais vraiment été la grande muette. En son temps, le défunt général faiseur de Abdelmadjid Tebboune président, Feu Gaïd Salah, la servait pratiquement à toutes les sauces dans ses sorties médiatiques, la plupart du temps devant un auditoire d’officiers supérieurs qui se voulait intimidant.
Mais c’est la première fois que les généraux diffusent sur un média publique leur propre « documentaire » dont ils ont assuré la production, la postproduction et la distribution. Son pitch : « Une guerre de quatrième génération, informationnelle, menée via les médias par des puissances étrangères dont le dessein est un retour du colonialisme et une nouvelle occupation du pays ».
Qui vise l’Algérie ? La vérité complète, c’est son titre, le documentaire de 37 mn tombe à bras raccourcis sur le Hirak populaire qui refuse depuis deux ans et demi de regagner son domicile avant que l’armée ne regagne ses casernes et cède définitivement la place à un pouvoir civil.
Infiltré par des organisations terroristes, «cheval de Troie des indépendantistes kabyles, miné par la mouvance islamiste, manipulé par les services étrangers, les télévisions françaises, la France, Israël et le Maroc, tout y passe pour discréditer et disqualifier la contestation populaire. Ils ne veulent rien de moins que la destruction de l’Algérie, fière, grande et indépendante. Une paranoïa calculée et prescrite pour justifier une répression qui s’annonce féroce quitte à replonger le pays dans une nouvelle guerre civile plutôt que céder le pouvoir aux civils.