Nourrir l’Afrique, la Stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016 – 2025) au Sommet Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire

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Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch au sommet Dakar 2

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Diamniadio (Sénégal) - Les travaux du Sommet Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire, organisé sous le thème "Nourrir l'Afrique: souveraineté alimentaire et résilience", se sont ouverts, mercredi à Diamniadio, à 30 km de Dakar, avec la participation de représentants d'une vingtaine de pays dont le Royaume du Maroc, représenté par une forte délégation.

L'événement, qui se tient du 25 au 27 janvier au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, vise à réunir les gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales, les ONG et les scientifiques pour relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique.

Le Maroc est représenté à cet évènement par une forte délégation conduite par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et comprenant le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Saddiki, le président-directeur général du Groupe OCP , Mustapha Terrab, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) Chakib Alj, le Directeur général du Fonds "Ithmar Capital'', Obaid Amrane et l'Ambassadeur de SM le Roi au Sénégal, Hassan Naciri.

La cérémonie d'ouverture de cette deuxième édition du Sommet Dakar a été présidée par le Chef de l'Etat Sénégalais, président en exercice de l'Union africaine UA, Macky Sall, en présence du Président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina et du président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat, de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement et d'organismes internationaux.

Organisé à l'initiative du Groupe de la Banque africaine de développement, du gouvernement du Sénégal et de la Commission de l'Union africaine, le Sommet Dakar 2 fait suite à la première édition tenue en 2015 qui avait permis de dessiner les contours de la stratégie Nourrir l’Afrique : la Stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016 – 2025).

Dans son discours lors de la cérémonie d'ouverture, le président Macky Sall a notamment plaidé pour une Afrique souveraine, appelant à faire de cet événement un sommet de l'action pour relever les défis qu'affronte le continent africain.

La cérémonie d'ouverture a été marquée également par la lecture d'un message du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, adressé aux participants à ce sommet, ainsi que par les interventions du président de la Commission de l'Union africaine, du président de la Banque africaine de développement et du président de la République d'Irlande, Michael D. Higgins.

Lors du Sommet Dakar 2, les chefs d’État et de gouvernement africains mobiliseront leurs ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour exploiter le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique, transformant ainsi les efforts de plaidoyer en actions concrètes».

Au cours de cet événement, les acteurs du secteur privé s’engageront à développer des chaînes de valeur critiques, souligne la BAD dans un communiqué, notant que les gouverneurs des banques centrales et les ministres des finances auront à cœur d’élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre de pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières.


«Nous appelons à une coalition mondiale d’efforts autour de l’Afrique pour libérer son immense potentiel agricole afin qu’elle devienne une destination mondiale permettant de répondre aux pénuries croissantes en matière d’approvisionnement alimentaire dans le monde», indique le communiqué, citant Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.

Le programme du Sommet Dakar 2 comprend des tables-rondes présidentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions pour élaborer des «Pactes pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles » pour chaque pays.

Le programme du Sommet est axé sur l’action visant à mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour certains pays, à mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays.

Cette action vise à partager les expériences réussies en matière d’alimentation et d’agriculture dans certains pays et des plateformes pour intensifier le soutien à l’agriculture, doubler la productivité agricole grâce à des technologies de pointe, à l’élevage et à l’aquaculture et à des services consultatifs adaptés au climat, soutenir la recherche et le développement pour un pipeline de technologies agricoles résilientes au climat et développer l’infrastructure et la logistique nécessaires avec les zones spéciales de transformation agro-industrielle pour construire des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.

Le communiqué de la BAD signale qu'à l’échelle mondiale, 828 millions de personnes souffrent de la faim, l’Afrique représentant 249 millions, soit un tiers du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde, notant que la réalisation de l’objectif de développement durable numéro 2 sur la faim zéro ne peut être atteinte que si elle est atteinte en Afrique.

Bien qu’il dispose de 65% des terres arables restantes pour nourrir 9 milliards de personnes dans le monde d’ici 2050, le continent importe plus de 100 millions de tonnes métriques de nourriture au coût de 75 milliards de dollars par an, ajoute la même source, soulignant que l'Afrique a le potentiel de se nourrir et de contribuer à nourrir le monde. Ses vastes zones de savane sont estimées à elles seules à 400 millions d’hectares, dont seulement 10% (40 millions d’hectares) sont cultivés.