Samantha Power, l’américaine qui excite l’agence de presse algérienne

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Samantha Power au Conseil de Sécurité de l’ONU en 2016

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« Le président américain élu, Joe Biden, a nommé l’ardente défenseur de l’élargissement du mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) aux droits de l'Homme, Samantha Power, au poste de directrice de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), avec un rôle renforcé par rapport à ses prédécesseurs. » C’est par ce lead que l’agence de presse officielle algérienne APS a annoncé cette nomination qui semble la réjouir au-delà du raisonnable. Pourquoi ?

Parce que dit l’agence officielle algérienne, « si le Sénat confirme sa nomination comme administratrice de l'Agence USAID, Samantha Power, ex-ambassadrice à l'ONU (2013-2017) et militante de la diplomatie humanitaire, siègera au sein du Conseil de sécurité nationale - signe de l'importance inédite que le démocrate Biden veut donner à ce dossier. Et elle sera la personnalité la plus connue jamais désignée pour ce rôle. »

L’incidence de cette nomination sur le Maroc, c’est que « Selon des sources diplomatiques citées par le Elportal diplomatico [un site algéro-polisaroien NDLR], rapporte la toujours agence officielle, «la nomination de Power est un signe que la politique américaine envers le Sahara occidental adoptée par Trump a pris fin".

« L'un des aspects les plus connus de la ligne politique défendue par Power durant son passage à l'ONU, en ce qui concerne le Sahara occidental, rappelle l’APSD, est sa défense de l'extension du mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) aux droits de l'Homme dans les zones occupées par Maroc.

Ce qui est vrai. Ce qu’en revanche oublie la voix des généraux algériens, c’est que Samantha Power, même à cette époque, n’a rien pu faire et que fort de ses atouts, Rabat avait réussi à contrecarre aussi bien ses desseins que ceux de son soutien de l’époque Kerry Kennedy.

Reste qu’Il est curieux de voir comment les élites algériennes satellites du pouvoir militaire sont prêtes à prendre leurs vessies pour des lanternes et à s’exciter sur toutes les chimères pour peu que ça pourrait nuire au Maroc. Dans un passé encore récent, l’APS est consorts ont prédit au Maroc maux et horreurs à la nomination de John Bolton comme conseiller de Donald Trump, seulement parce qu’au temps où il était le bras droit de James Baker, alors envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara, il était favorable aux thèses algériennes. Le chou blanc de ces attentes a été tel que l’on pourrait craindre que les gesticulations de jouissance manifestée l’APS après la nomination de Samantha Power à la tête de l’USAID se transforme en quelque chose de l’on qualifierait de précoce.

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