Une Saoudienne devient la première à établir seule un record Guinness

5437685854_d630fceaff_b-

Grâce à ce tableau en café moulu périmé, une Saoudienne est entrée dans le Livre Guinness des records

232
Partager :

 

L'artiste Ohoud Abdallah Almalki est entrée dans le Livre Guinness des records, première Saoudienne à le faire en solo, grâce à un tableau réalisé avec du café en poudre périmé, a annoncé dimanche la célèbre publication dans un communiqué.

"Il m'a fallu 45 jours de travail continu pour terminer, sous les yeux de deux témoins, avec enregistrement vidéo et images prises par un drone", a déclaré l'artiste, étudiante en droit à Jeddah, la grande ville portuaire dans l'ouest saoudien.

En 2015, 8.264 Saoudiennes avait réalisé le plus grand ruban humain de sensibilisation au cancer du sein.

Le tableau, intitulé "Naseej 1", représente les pères fondateurs de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, à savoir le roi Abdel Aziz ben Saoud et cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyane.

Le portrait des dirigeants actuels des deux pays, ainsi que celui du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, figurent également sur l'oeuvre.

Celle-ci fait 15,84 mètres de longueur et 13,95 mètres de largeur, couvrant 220 mètres carrés au sol. Elle est en réalité composée de sept pièces en coton reliées entre elles.

"Ohoud Abdallah Almalki n'a utilisé qu'environ 4,5 kgs de café en poudre périmé. Elle a peint tous les personnages dans des tons de brun, en mélangeant la poudre de café avec de l'eau", a précisé le Livre Guinness des records.

L'artiste a expliqué que son objectif était "de rappeler au monde l'entente séculaire entre les deux nations".

"Je souhaite que cela contribue à l'émancipation des femmes en Arabie Saoudite et au-delà", a-t-elle poursuivi.

Pays ultraconservateur, l'Arabie saoudite est régulièrement critiquée concernant des violations aux droits des femmes. Les Saoudiennes ont récemment bénéficié d'assouplissements des restrictions à leur encontre, avec notamment le droit de conduire.

Mais plusieurs militantes féministes restent détenues, dont Loujain Al-Hathloul, à laquelle a été décerné en France début octobre le Prix Liberté par un jury international de 5.500 jeunes. Cette récompense a été remise à deux membres de sa famille.