Quelqu’un peut-il se substituer au gouvernement ?

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Le chef du gouvernement admet, ses alli?s admettent, tout le monde constate qu?il y a eu dans la gestion du probl?me des enseignants stagiaires des erreurs si ce n?est des fautes. Alors pourquoi tant de grabuge

C?est un Abdalilah Benkirane grave qui pr?side le conseil du gouvernement ce jeudi 31 mars. Il est de m?chante humeur, la montre et la fait savoir. Son propos est pour le moins surprenant?: ??Le gouvernement est une institution constitutionnelle responsable et nul ne peut lui confisquer le droit de prendre et d?annoncer les d?cisions. C?est le gouvernement qui prend ses propres d?cisions et nul autre ne prend de d?cisions ? sa place ou ? son insu??. Comment se pourrait-il et puis qui essaye de prendre des d?cisions ? l?insu du gouvernement?? Ilias El Omari, secr?taire g?n?ral du PAM, qui de concert avec Driss Lachgar, premier secr?taire de l?USFP, ont lanc? une op?ration de bons offices pour trouver une solution au probl?me des enseignants stagiaires en gr?ve depuis trois mois et qui n?en d?mordent pas. Ce n?est pas nouveau, Ilias El Omari a le chic de provoquer souvent chez les islamistes du PJD en g?n?ral et chez le chef du gouvernement en particulier des crises d?urticaire, mais l? c?est excessif. A moins que le Maroc ne soit devenu la ?Lybie o? deux parlements et plusieurs factions se disputent le pouvoir, personne au Maroc ne peut se substituer au gouvernement et engager, comme ils le demandent, l?ensemble des enseignants stagiaires avec ou sans concours.

Alors que se passe-t-il dans le r?gne de Dieu pour que Abdalilah Benkirane sorte de ses gonds?? ?Bien sur que derri?re l?initiative il y a des calculs politiques et ?lectoralistes, mais c?est de bonne guerre, des fois qu?une bonne guerre puisse exister. En th?orie on est en d?mocratie, et les partis politiques, ceux de l?opposition notamment, ont un r?le ? jouer, une critique ? faire, surtout que la constitution veut cette d?mocratie participative. Le chef du gouvernement admet, ses alli?s admettent, tout le monde constate qu?il y a eu dans la gestion de cette affaire des erreurs si ce n?est des fautes. Que le blocage risque de conduire tout le monde droit dans le mur et l?ann?e scolaire ? l?ann?e blanche. Abstraction faite de la justesse de la position du chef du gouvernement. La r?action allergique de Abdalilah Benkirane est un trait de caract?re, une seconde nature, qui, avec un brin de sagesse, devrait l?amener ? revisiter son inflexibilit?. ?A corriger sa f?cheuse propension ? vouloir faire taire tout le monde, ses alli?s et son opposition, le gouverneur de la Banque du Maroc et le haut commissaire au plan, les syndicats et les journaux? Il n?y a visiblement qu?un son qui lui est agr?able ? l?oreille, celui du Muezzin.

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