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Benkirane devrait tourner sa langue (française) sept fois dans sa bouche avant de l’ouvrir
Abdalilah Benkirane a été faire un tour à Marrakech, histoire de tester sa popularité. Quelques-uns se sont empressés autour de lui pour lui serrer la louche en souvenir d’un vieux spectacle. A l’image d’un naufragé il a saisi la première main qui lui a été tendue et s’y est accroché. Le soleil de la mythique place de Jamaâ Lafna aidant, il y a cru.
De retour à Rabat, bercé de l’illusion d’une popularité retrouvée, dans laquelle l’ont conforté quelques crédules du monde virtuel, l’ancien chef du gouvernement s’en prend à l’actuel. Il apparente une éventuelle réhabilitation du français comme langue de l’enseignement des matières scientifiques à de la trahison.
C’est que comme tous les mégalomanes il n’a pas peur des mots et ne craint ni la démesure ni l’immodestie.
Abdalilah Benkirane a la rancune vissée au corps, et parce que ses amis l’ont un jour passé en pertes et profits sur l’autel des intérêts supérieurs de leur parti, il ne rate aucune occasion pour les entrainer, ou essayer tout au moins, avec lui.
Encore le syndrome du naufragé… Moi ou la terre brûlée
Un jour il apprendra que les artistes ratés, lui c’est la catégorie clown qui ne font pas rire, même déchus, les gens ne leur portent que des sentiments de compassion compatissante.
Un autre jour, il devra aussi nous sortir un vrai rôle de composition qui le libérera de son personnage désagréable parce que burlesque et acariâtre.
Benkirane, tout en savourant sa retraite dorée, conseille à El Othmani de démissionner si par bonheur la loi sur la langue de l’enseignement passait au Parlement. Que ne l’a-t-il, lui, jamais fait lorsque, chef du gouvernement, il s’est retrouvé plusieurs fois en porte-à-faux avec ses engagements électoraux ?
Sa devise alors était le poste, comme Paris, vaut bien une couleuvre. Même deux ou trois.
Résumons :
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Qui a demandé au Sieur Benkirane son avis ?
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Si lui, pour défendre ce qui était parfois l’indéfendable, il se réclamait de ses convictions sur ce qu’est l’intérêt des Marocains, de quelle droit ose-t-il interdire à El Othmani, leader élu de son parti, d’agir, sous peine de jeter sur lui l’opprobre, conformément à sa conscience et à ce qu’il jugera être l’intérêt général ?
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De quel droit veux-t-il exercer une tutelle sur les Marocains et prendre en otage l’avenir de leurs enfants ?
Pour finir, j’aimerais, à titre personnel, lui adresser cette supplique, celle d’un père d’enfants qui seront bientôt sur les bancs de l’école marocaine : « tu as garanti une bonne situation à tes enfants, « à ta manière », alors laisse les nôtres avoir la chance de faire des études conformes aux besoins de notre époque ». De grâce, mêle-toi de tes affaires et occupe-toi de ce qui te regarde. Va faire encore un tour du côté de Jamâ Lefna, il n’y a qu’à la mythique place que ta comédie peut trouver des spectateurs bons publics. Même qu’à l’occasion ils pourront te faire don de quelques pièces pour arrondir ta coquette retraite.