Ce n’est pas de ce gouvernement que le Maroc a besoin, mais d’un commando

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« Il n’y a pas de bon vent, pour qui ne connait son cap », disait Sénèque, le Philosophe stoïcien. Cette maxime a résisté aux siècles et aux bouleversements de l’Histoire, parce que c’est une vérité scientifique. L’exécutif en fait les frais.

Entre le chef du gouvernement qui annonce le prolongement du confinement, son ministre de l’Économie et président du Comité de veille qui réclame la réouverture des activités économiques dès mardi prochain, et il avait raison , et le triumvirat d’El Othmani qui nous annonce que « tous les scénarios du déconfinement sont prêts », on perd son latin, son arabe et son Tifinagh, on n’y comprend plus rien, et cela ajoute une angoisse supplémentaire dont on peut se passer. Le gouvernement, au-delà de la crise sanitaire, doit gérer un Tsunami économique, un séisme social et des drames humains, et ce en trois temps : à court, moyen et long terme. Ce n’est vraiment pas une sinécure. Il démontre qu’il n’en est pas capable.

A court terme, ni les guides de bonne conduite pour ceux qui vont ouvrir, ni les étapes de l’ouverture ne sont prêts. Fin juin, les mesures de soutien aux 17 millions de précaires vont en principe s’arrêter. On fait quoi après ?

A moyen terme, il faut établir des plans de relance sectoriels efficaces mais soutenables réalistes et si possible affinés.

A long terme, il faut imaginer un nouveau modèle, non seulement de développement, mais de société qui prenne en compte les transformations en cours dans le reste du monde.

Ce gouvernement en est incapable, parce qu’il est englué dans des calculs politiciens, qu’il n’a pas les profils idoines, que sa démarche est hasardeuse parce qu’elle ne vise pas uniquement l’efficience et qu’elle sacrifie même celle-ci pour d’autres objectifs.

La solution, c’est un gouvernement de technocrates pour deux ans, avec un seul objectif, sauver ce qui peut l’être, remettre l’économie en état de marche. Les partis politiques devraient soutenir cette option et aller se préparer pour les élections de 2022. Cela ne constituera qu’une parenthèse dans la vie politique, mais c’est une parenthèse vitale.

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