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Le Maroc appelle à utiliser les moyens diplomatiques et juridiques pour défendre Jérusalem
Suite à la réunion d'urgence des ministres des affaires étrangères au conseil de la Ligue arabe, le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita a appelé les pays de la région à utiliser tous les moyens diplomatiques et juridiques pour défendre le statut de Jérusalem
A la demande de la Palestine et de la Jordanie et avec le soutien du Maroc, une réunion d'urgence de la Ligue Arabe a eu lieu ce samedi 9 décembre au Caire pour "faire le point sur la reconnaissance par le président américain de la ville d'Al Qods. "
La réunion a rassemblé plusieurs ministres des affaires étrangères des pays arabophones pour discuter des actions concrètes à prendre concernant la décision du président Donald Trump, « qui mine le statut légal et historique d'Al Qods », souligne un communiqué de la délégation palestinienne à la Ligue des États arabes.
En marge de cette réunion, Nasser Bourita a appelé « à entreprendre des actions intenses et pragmatiques pour faire face à la décision américaine ».
Il a ajouté : « nous devons entreprendre des actions intenses et pragmatiques pour faire face à la décision américaine concernant le statut de Jérusalem, et utiliser tous les moyens diplomatiques et juridiques à notre disposition pour défendre nos droits ».
« Nous devons réagir avec responsabilité et ne pas prendre de décisions hâtives que nous ne pouvons pas appliquer, afin de préserver notre crédibilité », a-t-il ajouté. Pour Bourita la décision américaine « est un tournant dangereux dans le statut politique et juridique de cette ville sainte et une transgression répréhensible des résultats des négociations de paix ».
Il a également appelé à la coordination des pays arabes pour défendre le statut de Jérusalem.
Selon Nasser Bourita, la décision de Donald Trump donne «un prétexte aux autorités israéliennes pour aller de l'avant dans leur politique systématique de judaïsation de la ville sainte et d'oblitération de son empreinte religieuse et spirituelle».
De son coté, le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Abdul-Geith, a condamné la volonté des Etats-Unis de reconnaître Al Qods comme la capitale d'Israël et de relocaliser l'ambassade américaine en Israël dans la ville sainte.
De nombreux dirigeants arabes, dont le roi Mohammed VI, le roi Abdullah de Jordanie et le roi Abdulaziz bin Salman d'Arabie saoudite, ont tenté d'empêcher Trump de prendre cette décision.
Malgré la pression internationale, Trump a quand même reconnu officiellement Jérusalem comme la capitale d'Israël, devenant ainsi le premier président américain à le faire.