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Le projet de loi approuvant l’acte constitutif de l’UA adopté par la chambre des conseillers
La chambre des conseillers a adopté à l'unanimité, ce jeudi 19 janvier, lors d'une session plénière, le projet de loi N° 01.17 portant approbation de l'acte constitutif de l'Union africaine (UA), signé le 11 juillet 2000 à Lomé (Togo) tel qu'amendé par le protocole adopté le 03 février 2003 à Addis-Abeba (Éthiopie) et le 11 juillet 2003 à Maputo (Mozambique).
Le projet avait été adopté à l’unanimité par la chambre des représentants, ce mercredi 18, lors de la première séance législative de la 10ème législature.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, s’est félicité du « haut esprit » de nationalisme dont ont fait preuve les deux chambres du parlement, qui confirme que lorsqu’il s’agit des questions nationales majeures, tous se mobilisent derrière le roi Mohammed VI pour donner une « brillante illustration du sens de la nation et du nationalisme ».
Depuis que le roi a décidé le retour du Maroc au sein des institutions continentales et l’accélération de la procédure légale relative à l’adoption de l’acte constitutif de l’UA, tout le monde a compris que le royaume est en train de réaliser un pas historique qui couronne des années de renforcement de ses relations avec les pays du continent qui n’ont jamais faibli, mais qui se sont enrichies d’une manière remarquable sous le règne du souverain, a-t-il dit.
Mezouar a souligné que le Maroc dispose d’une vocation africaine claire et aux contours bien définies, laquelle constitue l’un des piliers de sa politique diplomatique, précisant que cette politique n’est ni conjoncturelle, ni liée à la gestion du dossier de l’intégrité territoriale du royaume, mais bel et bien la concrétisation de son appartenance éternelle à l’espace africain.
Le ministre n’a pas manqué de relever que les réactions crispées de certaines parties est une preuve éloquente de l’appréhension et du gène que suscite l’efficience de cette politique, soulignant que la politique du Maroc « n’est dirigée contre personne. Au contraire sa main est tendue à tout le monde dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats ».
Il a ajouté que l’approbation de l'acte constitutif de l'UA n’est pas uniquement un acte procédural, mais elle constitue un message diplomatique clair concernant l'unité des rangs au niveau interne et le sérieux du Maroc connu pour son attachement à la légalité et au respect de ses obligations.
Les interventions des différents groupes parlementaires à la chambre des conseillers ont été unanimes à saluer le pas « historique » que représente la décision du retour du Maroc à sa famille institutionnelle panafricaine, faisant observer que ceci permettra au royaume de défendre ses intérêts politiques et économiques.
Les intervenants ont noté que la bataille du retour du Maroc au sein de l'UA exige des représentants de la nation la mise en oeuvre de la diplomatie parlementaire pour contrer les manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale et réfuter les thèses séparatistes véhiculées au sein de l'organisation panafricaine, relevant que le royaume est resté fidèle à sa famille africaine, et a préservé ses relations et respecté ses engagements avec le continent africain.
Ils ont souligné que le royaume a opté, dans un contexte international marqué par une concentration régionale économique, pour la consolidation de ses relations de partenariat avec les pays africains selon le principe gagnant-gagnant, ajoutant que ce retour permettra au Maroc de partager les expériences et les expertises qu’il a accumulées dans divers domaines avec les pays de l’Afrique en vue de réaliser le développement global et durable du continent, faire face aux enjeux de la mondialisation et relever les défis qui se posent.
Pour rappel, le conseil des ministres, tenu le 10 janvier dernier à Marrakech sous la présidence du roi Mohammed VI, avait adopté la loi relative à l’acte constitutif de l'Union Africaine signé le 11 juillet 2000 à Lomé et le protocole additionnel, ainsi que le projet de loi portant approbation de la loi précitée.
L’adoption par les deux chambres du parlement marocain de ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision royale, annoncée par le souverain, dans son discours adressé au 27ème sommet africain tenu en juillet dernier à Kigali, et relatif à la volonté du Maroc de retrouver sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle continentale.