Les élections professionnelles au Maroc, la lecture de Adnan Debbarh

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Le recul de l'UNMT bat en brèche la conviction que le PJD dispose d'électeurs fidèles.

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Les élections professionnelles, un test avant la grande épreuve des législatives couplées aux régionales et aux communales prévues pour le 8 septembre prochain. L’analyste Adnan Debbarh en fait la lecture en tire les premiers enseignements.

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Adnan Debbarh

Durant le mois de juin se sont déroulées les élections professionnelles au Maroc. Occasion pour jauger la représentativité syndicale dans la société et faire une lecture politique des résultats.

Si l'on juge par les résultats, moins de la moitié des délégués élus appartiennent à un syndicat, plus de la moitié sont Sans appartenance syndicale soit 51,35 %. Le recul des syndicats est un phénomène universel, le Maroc ne fait pas exception. Bien au contraire le recul au Maroc est moins prononcé que dans d'autres pays. Autre indice encourageant, le taux de participation a dépassé les 70 %. Le monde professionnel reste mobilisé.

Pour la lecture politique, bien que l'UMT ait été classée première avec 15,48 % des délégués, elle perd le leadership du secteur privé au profit de l'UGTM proche de l'Istiqlal. Cette dernière est la grande gagnante du scrutin. Avec 12.56%, elle devance la CDT de loin, qui recueille 7.2%, d'un écart difficilement rattrapable par cette dernière. 

La grande perdante est l'UNMT proche du PJD qui avec 5.63% perd son statut de syndicat représentatif. Il faut avoir 6% pour le garder.

Donc trois syndicats se détachent, l'UMT dont la direction sympathise avec le RNI, premier tout en ayant perdu du terrain dans le secteur privé ; l'UGTM très proche de l'Istiqlal qui marque des points et enfin la CDT qui a perdu son chef charismatique Noubir Amaoui et ses appuis politiques.

Peut-on extrapoler sur les élections futures et dire que l'Istiqlal est le gagnant et le PJD est le perdant. C'est une lecture qu'il est possible de faire, tenant compte que le recul de l'UNMT bat en brèche la conviction que le PJD dispose d'électeurs fidèles. 

Les rapports du RNI et l'UMT ne sont pas de la même nature, donc difficilement extrapolables.

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