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Mécontentement ou opportunisme : le RNI pénalise-t-il ses cadres ?
« Le RNI n’est-il pas l’icône du modernisme, de la jeunesse et du sérieux ? » se demande un militant en colère dans une lettre ouverte à Aziz Akhennouch. Oui, répond Rachid Talbi Alami tout en rappelant que sa famille politique croit aussi en la reproduction des élites
Ce n’est pas la grogne et encore moins un mouvement de colère. Mais les premiers signes de mécontentement auraient-ils commencé au Rassemblement national des indépendants ? Au lendemain de l’élection des instances de la chambre des députés, un militant RNI –ex-membre du conseil national- a adressé une lettre ouverte au président Aziz Akhennouch. Postée sur la Toile, la missive dit toute l’incompréhension de ce militant de voir les cadres du Rassemblement national des indépendants écartés, selon lui, et ce au profit nouveaux adhérents. Yassine El Bahlouli, l’auteur de cette lettre ouverte, intitulée tout simplement « Pourquoi ? », s’interroge avec force sur les raisons qui ont poussé à la désignation de M. Chbaatou à la tête d’une commission parlementaire. « Pourquoi a-t-on eu le droit à un has-been comme Chbaatou qui ne représente aucun modèle pour les générations montantes du RNI (…) lui qui a fait le tour des partis MP, USFP », écrit-il. C’est le même questionnement qu’il se pose également au sujet de Asma Ghlalou, une ancienne istiqlalienne ayant rejoint le RNI à l’occasion des dernières législatives et qui siège désormais au bureau de la chambre des représentants en sa qualité de Secrétaire de la Chambre
Faux, rétorque Rachid Tabi Alami qui balaie l’accusation d’un revers de la main. « Personne n’a été écarté et encore moins les cadres du RNI qui est un parti qui se régénère et s’interdit de pénaliser ceux et celles qui rejoignent ses rangs, » a déclaré à Quid.ma , le président du groupe parlementaire du rassemblement constitutionnel. Selon lui, les membres RNI des instances de la chambre des députés ont été soumis à une procédure aussi claire que transparente. « Pour la présidence de la commission des secteurs productifs, nous avons 7 candidats, 2 appartenant à l’UC et 5 au RNI. Au sein du groupe parlementaire, nous avons choisi de faire remonter aux présidences des 2 partis pour qu’elles tranchent. Saïd Chbaatou a été retenu en sa qualité d’ancien ministre pour faire face aux ex-ministres qui sont désormais à la tête de commission », fait valoir celui qui a occupé le perchoir, à mi-mandat, lors de la législature précédente. A cela, il convient d’ajouter qu’aucun ancien ministre RNI –et notamment Mbarka Bouida et Naoual Moutaouakil- ne s’est porté candidat à la présidence de la commission parlementaire.
« Le RNI n’est-il pas l’icône du modernisme, de la jeunesse et du sérieux ? » se demande ce militant en colère dans sa lettre ouverte. Oui, répond Rachid Talbi Alami tout en rappelant que sa famille politique croit aussi en la reproduction des élites. « Il est toujours bon pour un parti d’ouvrir les portes et les fenêtres. Quant aux mécontents, surtout s’ils sont au singulier, il ne faut surtout pas qu’ils confondent mécontentement et opportunisme ».
L’avenir proche grossira ou pas le rang des mécontents et/ou des opportunistes. En attendant, les candidats RNI (ou soudainement proches du RNI) aux maroquins ministériels fourbissent leurs armes et piaffent d’impatience.