Rabat-Alger : Des relations au raz des pâquerettes

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Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale a déclaré, lors d'une interview avec Jeune Afrique que les relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie peuvent s'affaiblir à tout moment

Le ministre a indiqué que les visites entre fonctionnaires des deux pays sont devenues très rares ces dernières années. Il a fait savoir, dans ce sens, que les hauts fonctionnaires des deux cotés ne se sont pas rencontrés depuis sept ans. Il a même avancé que les "relations entre le Maroc et l'Algérie sont suspendues à tous les niveaux".

Par ailleurs, nos confrères de Yabiladi ont relevé que malgré les relations tendues entre le Maroc et l'Algérie, les deux pays ont continué de collaborer. Pour preuve, les 23 et 24 janvier 2012, Saad Eddine El Othmani, qui était ministre des affaires étrangères, s'est rendu en Algérie pour une visite officielle. En février 2013, Nasser Bourita lui-même s'es rendu à Alger. En 2011, le ministre de l'agriculture algérien, Rachid Benaissa a effectué une visite à Rabat. Néanmoins il faut rappeler que la visite de Bourita comme émissaire royal dans le cadre d’une délégation qui comprenait, entre autres, le patron du renseignement extérieur (DGED), Yassine Mansouri se rapportait à un autre sujet que le coopération bilatérale. Et même  si de temps en temps il y a des visites à l’instar de celle de Ramtane Laamamra, alors ministre des Affaires étrangères algérien à la COP 22 et au sommet africain de Marrakech, il n’en demeure pas moins que les relations entre Rabat et Alger sont au raz des pâquerettes. Cette vérité a déplu au journal algérien Alfajr qui a qualifié les déclarations du ministre marocain de « provocatrices ». 

Ce qui n’empêche pas le Maroc, assure Nasser Bourita, de contribuer à l'action collective pour l'Afrique et participe à toutes les réunions de l'UA. Il a rappelé que le roi Mohamed VI a soumis une contribution écrite au président Paul Kagame concernant la réforme de l'organisation continentale.

Il a également soutenu que le Maroc était prêt à travailler avec les pays qui ne sont pas en bons termes avec le royaume, même ceux qui ont des positions différentes concernant le Sahara marocain.

Répondant à ceux qui sont contre l'adhésion du Maroc à la CEDEAO, Bourita a simplement déclaré que la CEDEAO est une communauté économique et non géographique.

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