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Réforme des institutions : Tout l’Etat est concerné, selon A. Rabbah qui, en filigrane, veut que le débat vienne devant le législatif
Aziz Rebbah ne veut pas se contenter de la réforme des seuls EEP
Rabat – Alors que se dessine une fusion ONCF-ADM qui reste à démontrer, Aziz Rebbah, ministre de l'Énergie, des mines et de l’environnement assure que la réforme des institutions est une nécessité absolue pour réaliser la rentabilité et l'efficacité escomptées et assurer leur harmonie.
"L'appel en faveur de réformes majeures a toujours été exprimé dans les discours de SM le Roi Mohammed VI, notamment dans le dernier discours royal de la Fête du Trône 2020 et dans les programmes gouvernementaux dont les réformes institutionnelles et la réforme administrative", a-t-il indiqué dans une déclaration lundi à la MAP.
M. Rabbah a, dans ce sens, relevé que ces réformes institutionnelles annoncées récemment par le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l'administration, Mohamed Benchaâboun, démontrent que "nous sommes dans une phase où nous avons besoin plus que jamais de ces réformes".
"Il y a un besoin pressant et une nécessité d'entreprendre ces réformes en particulier en ce qui concerne les établissements et les entreprises publics (EEP) dans le but de réaliser l'efficacité et la rentabilité et assurer leur harmonie", a-t-il poursuivi.
Le ministre a, également, souligné que de nombreuses réformes requièrent des révisions juridiques particulières, mettant en avant un renouveau des institutions qui accompagnent la phase historique marquée par la réflexion autour du nouveau modèle de développement, des répercussions de la pandémie du coronavirus, et ce dont on a besoin en matière de relance économique, d'action sociale et de bonne gouvernance.
"Le chantier de réforme institutionnelle a été lancé depuis que le Maroc s'est engagé dans de grandes réformes dans différents domaines, notamment le chantier de régionalisation qui constitue en lui-même une forme de réforme de l’État tout entier et non seulement des établissements et de l'administration", a-t-il précisé, rappelant à cet égard le renforcement de la décentralisation et la déconcentration et la réforme du système d'investissement et de l'administration et sa numérisation.
M. Rabbah a aussi considéré que tous les départements sont concernés par cette réforme dont celui de l'Energie, des mines et de l'environnement et que "le Maroc d'aujourd'hui est celui des défis et des nouvelles perspectives qui aspire à être un pays émergent et influent dans un monde qui n'attend pas les hésitants".
"De nombreux progrès ont été accomplis durant les 20 dernières années. Ainsi, nous entamons une nouvelle phase avec le coronavirus et tous les défis, les contraintes, les besoins et les évolutions à l'échelle internationale, nationale et régionale qu'il impose", a-t-il dit.
M. Benchaâboun avait tenu, mardi à Rabat, une conférence de presse consacrée à l'opérationnalisation des Hautes Orientations Royales contenues dans le discours du Trône, lors de laquelle il avait fait savoir que l'analyse du secteur des EEP a permis de relever que malgré les différents apports, son développement demeure entravé par un certain nombre de fragilités et d'insuffisances.
Pour les EEP non marchands et sociaux, il sera procédé à la réintégration aux ministères concernés de certaines missions après liquidation/dissolution des EEP dont le maintien n'est plus nécessaire, au regroupement de certains EEP dont le maintien serait justifié et à la liquidation/dissolution des EEP dont la mission n'est plus avérée, avait-il expliqué.
S'agissant des EEP marchands et financiers, le ministre avait mis en avant le renforcement de la pérennité du modèle économique et financier à travers la réduction de la dépendance envers le Budget général de l'Etat - BGE (capitaux, garantie, etc), une meilleure contribution au BGE (dividendes et redevances, etc), la valorisation du patrimoine, les partenariats public-privé (PPP), etc.
Il sera également question de la création de groupes/holdings sectoriels homogènes répondant à des impératifs de taille critique, d'optimisation de la gestion (flux, trésorerie, coûts, etc), d'attrait pour le marché financier et de concrétisation des nouvelles opportunités offertes par l'intelligence artificielle, la digitalisation, l'économie circulaire, a-t-il détaillé.
Parallèlement, M. Benchaâboun avait mis l'accent sur la création d'une Agence dédiée à la gestion active des participations marchandes et financières de l'Etat.