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Retour sur les élections du 7 octobre : Bilan et constat du Mouvement Damir
Faible taux de participation, chantage politique du PJD, régression des partis historiques au profit d’une bipolarité inédite, absence de valeurs démocratiques dans le processus électoral débauchant la campagne vers des pratiques et des méthodes suspicieuses, le bilan ainsi que d’autres constats du mouvement Damir sur le processus électoral du 7 octobre dernier sont plus que révélateur.
Damir relève, dans un rapport, en premier lieu le très faible taux d’affluence aux bureaux de vote le jour du vendredi 7 octobre 2016. Une faible participation que Damir explique par la faible confiance dans les partis politiques, la conviction pour une grande majorité que les prérogatives exécutive de la monarchie dispenseraient de toute participation au processus et enfin par l’image négative véhiculée par les hommes politiques illustrant égoïsme et mensonge. Tout ceci interpelle pour l’ouverture d’un débat national afin d’approfondir l’analyse (de ce que Damir appelle une catastrophe politique de nature à affaiblir la légitimité des prochains gouvernements) et à même d’établir une feuille de route d’action pour rehausser la conscience démocratique et la sensibilisation de tous les intervenants, de l’importance de leur rôle.
Chantage politique du PJD
Quant à la crédibilité du déroulement des élections, le mouvement relève que le processus n’a pas souffert de dénonciation grave malgré quelques dépassements ça et là et qu’il a bénéficié, somme toute, de l’agrément de tous les partis politiques.
Par contre Damir s’étonne du doute semé par des composantes de la majorité sur la crédibilité du processus. Le Mouvement pointe d’un doigt accusateur, le PJD en particulier qui a continué à semer la suspicion jusqu’à quelques heures de la proclamation des résultats des urnes.
Le mouvement considère qu’il s’agit là d’un simple chantage politique qui va à l’encontre de l’esprit d’une concurrence noble augurant d’une orientation non démocratique et rejetant dans le fond, tout principe d’alternance pour la gestion de la chose publique.
Parmi les constatations relevées dans son communiqué sur le processus, on enregistre sa satisfaction pour la décision royale de respecter l’esprit de la constitution en chargeant pour la seconde fois le chef de gouvernement de former le nouveau gouvernement.
Absence des valeurs démocratiques
Damir exprimer sa préoccupation concernant les changements qui marquent la scène politique marocaine consistant en la régression des partis politiques historiques au profit d’une bipolarité inédite.
Le mouvement attire aussi l’attention sur l’absence des valeurs démocratiques profondes chez les citoyens, les campagnes électorales ne sont que joutes basées sur des méthodes qui manque de noblesse, de même qu’elle favorise l’émergence des discours populistes érigés sur le mensonge et la violence verbale.
Aussi il est à déplorer que lors de la dernière campagne on n’ait enregistré aucun discours liant la responsabilité au principe du contrôle, écartant ainsi toute analyse du bilan de l’exécutif, ce qui ne fait que nuire à la vie politique marocaine, du fait que cela permettrait à tout parti de rester au pouvoir , tant qu’il n’est pas astreint à rendre des comptes sur son action.
Déclarations d’intention en guise de programmes électoraux
Par ailleurs, si certains partis ont fourni l’effort d’élaborer des programmes électoraux sérieux même s’ils ont versé parfois dans l’idéalisme, d’autres malheureusement se sont contentés de simple déclarations d’intention sans les étayer du moindre chiffre ni mesures pour atteindre leurs objectifs.
Pour des partis qui encadrent les masses
Par ailleurs, Damir s’étonne de l’impunité dont ont bénéficiée certaines associations affiliées au PJD et qui ont été pris en flagrant délit de distribution de denrées alimentaires, d’argent et de fournitures scolaires dans les quartiers pauvres, faisant fi des communiqués émis par plusieurs parties sur la question.
D’un autre côté, le Mouvement enregistre l’entrée de nouveaux acteurs politiques dans l’arène électorale, une participation qualifiée de propre et marquée par l’importance de l’encadrement de la communication directe avec les citoyens sans le recours à l’argent ni à l’aide des autorités locales ou aux moyens de l’administration.
Enfin tout en remerciant les partis qui avaient participé aux séances de débats initiées par Damir, le mouvement interpelle l’ensemble des partis politiques à ouvrir leurs locaux à tous les acteurs politiques pour un débat fructueux, à même de leur rendre leur rôle d’encadreurs de masses en tant que partis politique.