Un Cas par Karim : Akhannouch dégage…, mais encore ?

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Gouverner un pays ne s’est jamais fait en cédant aux humeurs changeantes de l’opinion publique, ni aux saillies instantanés des réseaux sociaux…

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Cas par Karim : Et c'est le ballon que l'on accuse de n'être gonflé que de  vent (Vidéo)

Le cas des chefs successifs des gouvernements marocains est très intéressant à observer. A plus d’un égard. De mémoire de journaliste, aucun d’entre eux n’a eu les faveurs des influenceurs, des ‘’patrons’’ de l’opinion publique ou de la presse. Et ça ne rate jamais. Dès les premiers jours de leur prise de fonction, les cabales s’enchaînent, les campagnes s’organisent, les potences se dressent… Et la machine à décapitation s’emballe. Avec ou sans raison…

Ces dernières années, c’est plus aux réseaux sociaux que les chefs de gouvernement déplaisent. Cette troisième mi-temps démocratique où les perdants et les insatisfaits refont un scrutin - qu’ils ont boycotté ou qu’ils ont raté. En 25 ans, je me rappelle, aucun des premiers ministres et aucun des chefs de gouvernement n’a pu trouver grâce aux yeux des « seigneurs autoproclamés » de la bien-pensance ambiante.

Rappelez-vous d’un Abderrahmane Youssoufi : trop consensuel. D’un Driss Jettou : en mal d’onction populaire. D’un Abbass El Fassi : très prédisposé. D’un Abdalilah Benkirane : trop réfractaire. D’un Saad Sine El Otmani : très insignifiant. Et d’un Aziz Akhannouch trop riche.

Que de mensonges les ont accablés, que d’insultes les ont souillés, que de règlements de comptes les ont visés, que de pseudo-scandales les ont Salis, que d’intrigues les ont embrouillés, que de tweets et de post vengeurs les ont accablés…Tous ont été jetés en pâture sur une scène de spectacle où l’insensé l’emporte sur la raison, où l’excès surclasse la retenue et où la mauvaise foi supplante l’honnêteté intellectuelle. Heureusement, chacun d’entre eux a pu terminer tranquillement sa mandature, rendant compte surtout au peuple à travers le Parlement, laissant le juste verdict à l’Histoire… 

 

Aujourd’hui, avec l’Akhannouch-Bashing, les réseaux sociaux tiennent leur bûcher des vanités. Aziz est riche : il faut le brûler vif. Akhannouch communique peu ou mal : il faut l’immoler. Mais qui se soucie de la stabilité, des institutions, des élections ? Dans ce charivari psychotique, les francs-tireurs des réseaux sociaux aigres, prêts à tout dégainent en pensant tenir leur revanche.

Il est vrai que la situation socio-économique est plus que préoccupante, très inquiétante même. Toutes les promesses électorales sont venues se briser contre le mur de la pandémie et d’une sécheresse que personne n’imaginait il y a encore six mois. Le temps n’est plus aux envolées lyriques et aux beaux discours. La priorité du chef du gouvernement n’est plus d’honorer ses promesses, mais de colmater les brèches pour redonner confiance à la population.

Gouverner un pays ne s’est jamais fait en cédant aux humeurs changeantes de l’opinion publique, ni aux saillies instantanés des réseaux sociaux… Et encore heureux que les gouvernements ne se font ni ne se défont au grès de la mercuriale… 

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