Politique
Algérie : Les affrontements intercommunautaires à Ghardaia se poursuivent, 13 personnes arrêtées
Treize personnes pr?sum?es impliqu?es dans les affrontements intercommunautaires ?clat?s samedi ? Gharda?a, ont ?t? arr?t?es par les services de s?curit? alg?riens, a indiqu? dimanche une source officielle.
Interpell?s en ??flagrant d?lit??, ils seront poursuivis pour "attroupement, outrage et violence contre les agents de l'ordre public",? indique l'agence APS.
Une trentaine de personnes, dont une quinzaine de policiers, ont ?t? bless?es dans des heurts ?clat?s samedi entre groupes de jeunes dans le quartier de Theiniet El Makhzen au centre de la ville de Gharda?a (600 km au? sud d'Alger), apr?s une accalmie de plusieurs jours.
Des mobiliers urbains ont ?t? saccag?s et des maisons incendi?es lors de ces? affrontements.
La wilaya de Gharda?a est le th??tre de violences r?currentes entre la communaut? mozabite berb?rophone, de rite ibadite, et celle des Cha?mbas arabophones mal?kites.
Les appels incessants au calme lanc?s par diff?rents acteurs et les d?placements in situ des plus hauts responsables de l'Etat ne sont pas parvenus jusque-l? ? normaliser la situation, puisqu'apr?s chaque p?riode d'accalmie, g?n?ralement de courte dur?e, les affrontements reprennent de plus belle, installant un sentiment de panique et d'ins?curit? parmi les habitants de la capitale de la vall?e du M'zab.
La nouvelle vague de tensions communautaires, ?maill?e par des actes de vandalisme, de pillage et d'incendies, a fait pas moins de huit morts et des dizaines de bless?s, de m?me qu'elle a caus? la destruction et l'incendie d'un? nombre consid?rable de maisons, de magasins et de v?hicules.
En mars dernier, trois personnes, ?g?es d'une trentaine d'ann?es, ont ?t? tu?es par des objets ferreux contondants. Deux ont succomb? sur les lieux des? ?chauffour?es. La troisi?me victime a succomb? ? ses blessures ? l'h?pital.
Le ministre de l'Int?rieur, Tayeb Belaiz, avait accus? des parties "?? l'int?rieur du pays" de chercher ? "pousser vers le pourrissement de la situation", estimant que ces violences ne sont pas "une preuve d'?chec de? l'initiative et des d?marches du gouvernement".
La Ligue alg?rienne de d?fense des droits de l'Homme (LADDH) avait averti que "la situation risque de balancer vers l'irr?parable", assurant que les citoyens de Gharda?a "pointent un doigt accusateur vers les forces de s?curit? qui, par leur comportement, ont enflamm? la situation".