Politique
Khalfi répond à la pétition contre la mise sous tutelle du secteur audiovisuel : Un discours de contrevérités
Le ministre de la communication n?est pas du tout content de la p?tition des journalistes, artistes et intellectuels marocains contre ses tentatives de mettre sous tutelle l?audiovisuel public ? des fins partisanes. Nous publions ici sa r?ponse telle que diffus?e par la MAP. Nous y reviendrons pour r?tablir les v?rit?s tant Mustapha Khalfi et le gouvernement auquel il appartient s?immiscent ind?cemment dans la ligne ?ditoriale des m?dias publics en essayant de les r?duire ? des outils gouvernementaux au service plus pr?cis?ment de la composante dominante du gouvernement, le PJD. (NK)
Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, a estim? que la p?tition sign?e par un groupe de journalistes, intellectuels et artistes et rendue publique, mardi, renferme un "discours id?ologique, discriminant et anti-d?mocratique".
El Khalfi a indiqu?, dans une d?claration ? la MAP, que cette p?tition "enl?ve aux institutions ?lues leur cr?dibilit?, les vide de leur contenu, confisque leur droit ? l'expression et s'emploie ? id?ologiser une question? nationale, en l'occurrence le r?le des m?dias dans la lutte contre la criminalit?".
Les signataires de cette p?tition, a ajout? le ministre, ont "alt?r?" le contenu de la r?ponse, qu'il avait faite ? la Chambre des Conseillers ? ce propos, "l'on sorti de son contexte" et "tent? de lui donner une interpr?tation? n?gative" et ce, dans l'objectif d'entraver la mise en ?uvre de la deuxi?me g?n?ration des r?formes du secteur audiovisuel fond?s sur l'ind?pendance, la pluralit?, l'?galit? des chances, la concurrence, la transparence et la bonne gouvernance.
Le ministre a rappel? la r?ponse qu'il avait faite ? ce propos ? la Chambre des Conseillers dans laquelle il avait mis l'accent sur l'ind?pendance des m?dias publics, relevant que la p?tition n'a pas tenu compte du fait que le? minist?re avait eu recours ? la HACA conform?ment ? la r?glementation en vigueur pour l'examen des programmes traitant de la criminalit? dans les m?dias publics.
Les signataires, a-t-il ajout?, veulent priver le gouvernement de son droit de saisir la HACA et faire ?chapper ainsi les m?dias publics financ?s par les fonds publics au contr?le pr?vu par la Constitution dans l'article 165 et la loi 03-77 qui stipule que la HACA est habilit?e ? contr?ler le degr? de respect des cahiers de charges et que cette instance veille au respect du pluralisme et de la transparence dans le cadre du respect des valeurs civilisationnelles du Royaume.
Pour le ministre, les signataires de ladite p?tition visent ? "st?r?otyper les m?dias et ? confisquer l'opinion" et ? retarder l'action des m?canismes constitutionnels et d?mocratiques qui ont hiss? la HACA au rang d'une instance institutionnelle et conf?r? au gouvernement le droit d'y recourir.
Il a estim? que le fait de refuser de d?battre de la morale et des valeurs "refl?te une position contraire ? la Constitution et ? la responsabilit? des m?dias dans la pr?servation de l'identit? marocaine et constitue une tendance r?cusant la diff?rence, le pluralisme et l'opinion de l'autre".
Les m?dias publics sont "un service public dont les responsables doivent se conformer aux r?glementations r?gissant les services publics, et aux principes de neutralit?, de transparence, de probit? et d'int?r?t g?n?ral ?nonc?s dans? l'article 155 de la Constitution", a insist? M. El Khalfi.
Le ministre a conclu que le fait que les auteurs de la p?tition "?pousent et adoptent" les rapports internationaux injustes ? l'endroit du Maroc en mati?re de la libert? de la presse, confirme le "caract?re r?actif" de la p?tition,? d'autant que ces rapports n'ont pas fait ?tat d'un recul de la libert? de la presse. Mieux encore, ils ont am?lior? de 7 points le classement du Maroc? (Freedom House) et de deux points (Reporters sans fronti?res)/