Politique
L’indemnité pour perte d’emploi à l’ordre du jour du conseil du gouvernement ?!
Faisant partie des accords du dialogue social ?d?avril 2011, sous le gouvernement Abbas Al Fassi, et? approuv? par le conseil d?administration de la CNSS, en juillet 2013, l?indemnit? pour perte d?emploi a ?t? pr?vue pour janvier 2014. Seulement le gouvernement Benkirane a retard? l?adoption de l?amendement de? la loi portant statut de la CNSS indispensable pour son entr?e en vigueur. Il a fallu que les trois centrales syndicales les plus repr?sentatives (UMT, CDT, FDT)? montent au cr?neau et organisent une grande marche de protestation pour que le chef du gouvernement accepte le dialogue social et l?approbation de l?amendement de la loi portant statut de la CNSS..
L?approbation de cet amendement est inscrite ? l?ordre du jour de la r?union du conseil du gouvernement de ce 17 avril 2013. Son entr?e en vigueur doit attendre son approbation par les deux chambres du parlement et sa publication dans le bulletin officiel et encore la publication du d?cret d?application, ce qui va la retarder encore plus si on prend en compte le rythme d?un gouvernement, qui se complait dans la lenteur.
L?indemnit? pour perte d?emploi, tel qu?elle a ?t? approuv? par les 3 parties composant le CA d?administration de la CNSS ( Le gouvernement, les centrales syndicales et la CGEM ), sera pay? par la CNSS pour ceux et celles qui perdent leur emploi involontairement pendant une p?riode de 6 mois seulement . Elle repr?sentera? 70 % du salaire de r?f?rence? et n?exc?dera pas dans tous les cas le SMIG.
Son financement sera assur? par les salari?s par un pr?l?vement ?de 0,19 % du salaire r?el,? les patrons ? raison de 0,38 % et l?Etat qui accorderait une subvention de 500 millions de dirhams r?partie sur 3 ans, dont la moiti? doit ?tre d?bloqu?e la premi?re ann?e.
Ce m?canisme non assorti d?une exigence de recyclage, de r?insertion et de gardes fous ?peut ?tre utilis? abusivement par les patrons pour licencier et peut s?av?rer, surtout, un porte d?entr?e pour la mise en ?uvre de la flexibilit? dans les relations du travail, objet d?un engagement du gouvernement islamiste aupr?s du FMI.
Les d?cisions qu?on pr?sente dans un emballage social cachent un fond ultralib?ral contraire aux objectifs sociaux annonc?s.