Politique
Des élus de Laâyoune réaffirment à Köhler leur attachement à l'initiative d’autonomie
Des élus et parlementaires de la région de Laâyoune-Sakia-El Hamra ont réitéré, ce jeudi 28 juin à Laâyoune, lors d’une rencontre avec l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara marocain, Horst Köhler, leur attachement indéfectible au plan marocain d'autonomie en tant qu’unique solution au conflit artificiel autour du Sahara marocain
"En tant que représentants légitimes de la population locale, les élus et parlementaires de la région, toutes tendances politiques confondues, réaffirment leur attachement à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour clore définitivement le différend factice autour du Sahara marocain’", a souligné, à cette occasion, le président du Conseil de la région de Laâyoune-Sakia-El Hamra, Sidi Hamdi Ouled Errachid.
Il a rappelé, dans ce sens, le soutien sans équivoque et substantiel de la communauté internationale au plan d'autonomie qualifié par le Conseil de sécurité de l’ONU de "crédible et réaliste".
Au cours de cette rencontre, à laquelle a assisté l’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilal, d’autres élus et parlementaires de la région de Laâyoune ont mis en avant la pertinence de l’initiative d’autonomie, insistant sur l’attachement de la population locale à cette solution qui offre une issue applicable et réaliste à même de régler définitivement ce différend qui n’a que trop duré.
Lors de cette rencontre, Ouled Errachid a donné, par ailleurs, un aperçu sur le nouveau modèle de développement des provinces du sud, lancé par le roi Mohammed VI à Laâyoune, et pour lequel une enveloppe budgétaire d’environ 77 milliards dirhams a été consacrée.
Il a rappelé, à cet égard, que ce modèle de développement s’appuie sur des axes ayant trait, entres autres, aux infrastructures, à l’enseignement, à la santé, à l’enseignement supérieur, au développement des énergies renouvelables, à l’emploi et à la valorisation du patrimoine et de la culture hassanie.
Les efforts de développement de la région ont été également au centre d’une réunion tenue par Köhler avec le wali de la région gouverneur de la province de Laâyoune, Yahdih Bouchaab, en présence des responsables des services extérieurs.
Horst Köhler, actuellement en visite au Maroc dans le cadre d’une 2ème tournée régionale, est arrivé jeudi matin à Laâyoune.
Cette tournée régionale de Köhler intervient après l’adoption de la résolution 2414 du 27 avril 2018, par laquelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies a réaffirmé la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie, et préconisé que le réalisme et l’esprit de compromis sont essentiels pour progresser vers une solution politique, réaliste, pragmatique et durable au différend régional sur le Sahara marocain, en demandant expressément aux pays voisins, et donc à l’Algérie, "d’apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique".
A rappeler qu’à l’occasion de la réunion de Lisbonne en mars 2018 avec l’envoyé Personnel, la délégation marocaine a réaffirmé les fondamentaux de la position marocaine tels que rappelé dans le discours du roi à l’occasion de la commémoration du 42ème anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2017 :
– Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité.
– Les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif;
– Le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de Sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement;
– Le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.