Politique
Le grand prix MEDays 2018 décerné au président du Burkina Faso
Le grand prix MEDays 2018 a été décerné, ce vendredi 9 novembre à Tanger, au président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour les efforts qu'il déploie au service du progrès, de la paix et du développement de son pays et son combat pour l'intégration régionale et continentale
Réagissant au vibrant hommage qui lui a été rendu, le chef d’État burkinabé s'est réjoui de "cette distinction qui honore le Burkina Faso et son peuple", soulignant que "la personnalité de mes illustres prédécesseurs récipiendaires du grand prix MEDays apporte la preuve, s’il en était encore besoin, que votre forum constitue de plus en plus un passage obligé pour les leaders en quête de solutions aux problèmes qui assaillent le monde".
"Je voudrais vous demander de traduire au roi Mohammed VI, et à tout le peuple marocain, mes remerciements pour la considération fraternelle ainsi que pour les relations d’amitié et de solidarité qui lient nos deux pays", a dit le président africain, ajoutant que "la consolidation de ces liens est d’autant plus impérative que ma présence à cette prestigieuse rencontre est une preuve de la volonté du peuple burkinabè et de mon engagement personnel à élever la coopération entre le royaume du Maroc et le Burkina Faso à un niveau toujours plus élevé".
Avançant quelques réflexions sur le thème du Forum "A l’ère de la disruption: bâtir de nouveaux paradigmes", Kaboré a fait savoir que deux décennies après l'émergence du secteur de la technologie, le concept de la disruption s’est généralisé aujourd’hui comme l’idée du changement et de l’innovation auxquels aucune entreprise, aucune organisation et aucun État ne pourrait désormais échapper.
En effet, face aux nouvelles exigences de la "révolution digitale", les entrepreneurs se sont vus obliger de repenser leur "business model" et d’adopter de nouveaux outils de gestion afin de s’adapter au marché mondial, de conquérir de nouveaux clients, a-t-il expliqué, notant que "le monde politique n’est pas en reste. De nouvelles stratégies sont désormais élaborées par les organisations politiques pour conquérir de nouvelles audiences. Il en est de même dans le domaine des relations internationales qui en est fortement influencé".
Kaboré a indiqué que "l'innovation disruptive remet au goût du jour les valeurs créatrices de solidarité et de progrès continu. C'est dire donc la nécessité de travailler, ensemble, dans la recherche de consensus afin d’aboutir à des solutions globales justes et équitables pour les pays développés et ceux en voie de développement", affirmant qu'"en cela, le Royaume du Maroc constitue pour nous un des meilleurs exemples de facilitation".
"Le consensus dont nous avons convenu sur les questions du climat et des changements climatiques à Marrakech, à Paris et ailleurs mérite et doit être sauvegardé. Il en va de la survie même des espèces humaine et animale. Le Burkina Faso, par ma voix, interpelle la conscience des leaders politiques, religieux et des communautés et peuples du monde afin de sauvegarder l’Accord de Paris sur le climat", a-t-il précisé. "La disruption nous pousse à nous préparer à une transformation quasi radicale et imprévisible de nos sociétés aussi bien au niveau interne qu’international.
De notre capacité à prévoir et gérer les menaces tout en saisissant les opportunités dépendront la pertinence et l’efficacité des nouveaux modèles que nous avons à inventer, ensemble. Encore une fois, le Forum MEDays nous en donne une belle occasion", a-t-il conclu. Le président de l'Institut Amadeus et Fondateur du Forum MEDays, Brahim Fassi Fihri, a souligné que la distinction remise au président du Burkina Faso est une reconnaissance aux efforts d'un "leader africain et d'un visionnaire" qui a été appelé à la magistrature de son pays dans un contexte difficile, marqué de bouleversements et de chamboulements, mais qui a su remettre son pays vers le chemin du développement, du progrès et de la sécurité malgré les menaces qui l'entourent.
Ce grand prix est en guise de remerciements pour son combat pour l'intégration régionale et continentale, ainsi que pour le travail qu'il a accompli au service de la prospérité du peuple burkinabé, a-t-il poursuivi.