Le retrait d’Abidjan de la Cour africaine des droits de l'Homme n'est pas ''politique''

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La décision de la Côte d'Ivoire de retirer sa déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples n'est pas "politique", a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré.

"Cette décision n'est pas politique puisqu'elle ne vise d'autres intérêts que de préserver la sécurité juridique et le fonctionnement régulier de la justice ivoirienne", a soutenu le responsable ivoirien en e-conférence initiée par l'Association de la presse étrangère en Côte d'Ivoire (APECI).

Selon M. Touré, également ministre de la Communication et des médias, la déclaration de reconnaissance des compétences de la Cour est "par nature facultative" dans la mesure où elle est émise en vertu du pouvoir discrétionnaire de l'Etat.

Ceci dit, a-t-il ajouté, un Etat comme la Côte d'Ivoire "qui s'est engagé librement est tout aussi libre de retirer son engagement".

M. Touré a expliqué que la réaction du gouvernement ivoirien fait suite aux "graves et intolérables" agissements que la Cour "s'est autorisée dans ses actions et qui ont non seulement porté atteinte à la souveraineté de l'État mais également de nature à entraîner une grave perturbation de l'ordre juridique interne des États".

Le 22 avril dernier, la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, institution de l'Union africaine basée à Arusha en Tanzanie, a ordonné à la Côte d'Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d'arrêt lancé contre Guillaume Soro, ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne.

Mardi dernier, Guillaume Soro a été condamné par le tribunal correctionnel d'Abidjan à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics" et "blanchiment de capitaux".

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