Maroc: des familles de jihadistes détenus en Syrie et en Irak réclament leur retour

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"Nous n'avons aucun problème à ce qu'ils soient jugés ici", a insisté Mme Zabroun lors d'un sit-in devant le siège du Parlement qui a rassemblé une centaine de personnes.

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Des familles de jihadistes marocains détenus ou bloqués en Syrie et en Irak, dont des mineurs, ont manifesté vendredi à Rabat pour réclamer leur rapatriement, après l'attaque sanglante d'une prison par le groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie.

"Nous voulons attirer l'attention sur le calvaire que les nôtres endurent là-bas et demander aux autorités (marocaines) de les rapatrier", a expliqué à l'AFP Meriem Zabroun, secrétaire général d'une coordination de familles de ces jihadistes.

"Nous n'avons aucun problème à ce qu'ils soient jugés ici", a insisté Mme Zabroun lors d'un sit-in devant le siège du Parlement qui a rassemblé une centaine de personnes.

Le collectif milite en particulier pour le retour des femmes et des enfants des combattants marocains.

Une total de "97 Marocaines, 261 enfants accompagnés et 31 orphelins sont actuellement détenus pour la plupart dans des camps en Syrie, mais aussi en Irak", selon la coordination.

Les autorités marocaines ont identifié plus de 1.600 combattants jihadistes marocains, 290 femmes et 630 mineurs dans la zone irako-syrienne depuis 2011.

Parmi les hommes, quelque 270 ont regagné le royaume chérifien. Seuls 137 ont été présentés devant la justice.

"Nous voulons rentrer auprès de nos familles. Nos maris nous ont impliquées dans ce cauchemar. Nous n'y sommes pour rien", a témoigné Laïla Al Kacimi, une Marocaine emprisonnée depuis quatre ans à Bagdad, dans un enregistrement audio diffusé durant la manifestation.

Ce rassemblement fait suite à la récente attaque de l'EI contre une grande prison sous contrôle kurde dans le nord-est de la Syrie, où plus de 235 personnes ont été tuées dans les affrontements.

Le Maroc a renforcé en 2015 sa législation en matière de lutte contre le recrutement et l'enrôlement au sein d'organisations "terroristes", désormais passibles de cinq à quinze ans de prison. (AFP)

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