Politique
Moulay Hicham déclare n’avoir aucun lien institutionnel avec la monarchie
Dans une interview avec un chercheur de Harvard, le prince Moulay Hicham Alaoui, cousin germain du roi Mohammed VI, a confié ses relations avec la monarchie marocaine et dévoilé des détails de son expulsion de la Tunisie
Se décrivant comme un «esprit libre», Hicham Alaoui explique qu'il a à peine vu le roi Mohammed VI «trois fois dans les vingt dernières années, dans des circonstances très publiques mais sympathiques», après avoir quitté le palais royal à la demande du souverain.
Le "Prince Rouge", connu pour son soutien au mouvement du 20 février, affirme qu'il n'a "aucun lien institutionnel avec la monarchie".
Concernant son expulsion de la Tunisie, où il devait assister à une conférence fin septembre, il a indiqué : « ce qui s'est passé en Tunisie n'est pas forcément lié au Maroc » avant d’ajouter que « cela peut être intimement lié mais encore une fois ce n'est pas forcément le cas ».
« Nous ne connaissons toujours pas l'identité de ce tiers parti qui a exercé tant de pression sur le gouvernement tunisien et la présidence pour me déporter du pays », explique le prince.
Alors que l'exécutif tunisien a cité des «questions administratives» pour justifier cette expulsion, Alaoui souligne que ce n'était pas le cas. « C'était une décision présidentielle, sinon directement prise ou du moins approuvée par le président de la Tunisie », a-t-il affirmé.
« Je ne peux pas spéculer, tout ce que je peux dire, c'est que le gouvernement marocain n'a pas protesté, n'a pas cherché d'explications et n'a même pas publié de position officielle », a ajouté Alaoui.
Affirmant n'avoir aucun titre de noblesse, Alaoui se décrit comme l'un des « 5,6 millions de Marocains vivant à l'étranger». « Pour moi, ma maison, mon pays d'adoption, c'est les Etats-Unis », a-t-il conclu.
Moulay Hicham a dans cette interview tout fait pour ce faire passer pour un marocain lambda. Toutefois, selon nos informations, le prince rouge ne rechigne pas a utiliser son passeport diplomatique marocain et bénéficie de plusieurs privilèges princiers au jour d'aujourd'hui. Est-ce là les conditions d'un marocain lambda ? C'est la question qui se pose.