Une délégation américaine de Haut niveau à Dakhla : La reconnaissance de l’inévitable et de l’évident

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L’ambassadeur américain à Rabat David Fisher et son épouse et David Shenker en tenue sahraoui. On reconnait également sur la photo Nasser Bourita et Lamine Benomar wali de Dakhma

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Dakhla - Une délégation américaine de haut niveau, conduite par le secrétaire d’État adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker, a visité, dimanche, les locaux du futur Consulat général des États-Unis d’Amérique à Dakhla.

La délégation américaine, accompagnée du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita et de l'ambassadeur des États-Unis à Rabat, David Fischer, a effectué une tournée à travers les différentes dépendances de cette future représentation diplomatique US.

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David Schenker et Nasser Bourita lors de la conférence de presse.

Ont notamment été présents lors de cette visite, le wali de la région Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar et les présidents des conseils élus.

Le Sous-secrétaire d’État américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord était arrivé samedi après-midi à Dakhla, deuxième étape d’une tournée qu’il effectue au Sahara marocain après celle de Laâyoune.

Le déplacement à Dakhla de cette délégation américaine de haut niveau est l’un des fruits de l’entretien téléphonique, le 10 décembre dernier, entre le Roi Mohammed VI et le président américain M. Donald Trump qui avait annoncé promulgation d’un décret présidentiel, avec ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara marocain.

Dans ce cadre et à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et de contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

David Fisher : La reconnaissance de l’inévitable et de l’évident

La visite à Dakhla d’une délégation US de haut niveau, conduite par le secrétaire d'Etat adjoint américain en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, reflète l’appui sans faille des Etats-Unis au processus d’ouverture de leur Consulat général à Dakhla, a indiqué dimanche l'ambassadeur américain à Rabat, David Fischer.

"En étant ici aujourd'hui, nous avons franchi une autre étape importante dans la sécurisation du partenariat entre nos grandes nations", a souligné M. Fischer qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’issue de la visite.

"Le mois dernier, le président Trump a reconnu l'inévitable et a déclaré l’évidence : le Sahara est marocain, et le Maroc a la seule solution juste et durable pour résoudre le sort du territoire", a-t-il indiqué, en faisant référence au plan d’autonomie présenté par le Royaume.

"Nous sommes ici aujourd'hui pour faire de la proclamation du président Trump une réalité, en élargissant considérablement la présence du gouvernement américain dans les provinces du sud", a-t-il insisté.

M. Fischer a également exprimé ses remerciements au Roi Mohammed VI, "dont le ferme dévouement à l’amitié américano-marocaine était essentiel pour rendre cette visite possible".

Il a noté que le gouvernement américain a déjà franchi une étape dans l'établissement d'une antenne diplomatique à Dakhla, en ouvrant un consulat virtuel avec une présence en ligne, ajoutant que "ce n'était cependant que la première étape".

"Le processus d'ouverture d'un nouveau consulat n'est pas celui que nous prenons à la légère", a-t-il relevé, notant que Dakhla, qui "a un potentiel clair pour un avenir encore meilleur", mérite un engagement similaire que celui fait à Casablanca, "où nous faisons des investissements importants pour construire un nouveau consulat magnifique, à la hauteur de la grandeur de cette ville".

Le diplomate US a rappelé que chaque administration américaine depuis Bill Clinton a soutenu le plan d'autonomie marocain comme voie vers la paix.

"Les États-Unis investissent dans l’avenir des provinces du sud depuis l’administration de Barack Obama, principalement grâce au financement de l’Initiative de partenariat pour le Moyen-Orient du Département d’État, qui se concentre sur la création d’emplois et le renforcement de la société civile", a-t-il rappelé. 

Les relations maroco-américaines évoluent à une cadence "sans précédent" 

Les relations maroco-américaines évoluent à une cadence "sans précédent" selon la vision de SM le Roi Mohammed VI et en coordination avec l'Administration américaine, a affirmé de son coté, dimanche à Dakhla, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.

Ces relations ont connu ces dernières années une évolution très importante, à travers les visites de délégations de haut niveau des États-Unis d'Amérique, la signature de plusieurs conventions relatives au développement du commerce et la coordination entre les deux pays, a souligné M. Bourita lors d’un point de presse conjoint, à l’issue de ses entretiens avec le Sous-secrétaire d'Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Schenker.

M. Bourita a noté également que ces liens historiques sont basés sur les valeurs et intérêts communs et une vision cohérente sur plusieurs questions internationales, faisant observer que la force de cette relation réside dans le fait que le Maroc est le seul pays de la région à disposer de mécanismes sans précédent dans ses relations avec les États-Unis.

Les deux pays sont liés par un accord de libre-échange, un dialogue stratégique, des programmes de coopération, ainsi qu’une série d’accords dans le domaine commercial et culturel, s’est réjoui le ministre, rappelant que le Maroc a été promu au statut d'allié stratégique des Etats-Unis hors OTAN.

Il a dans ce sens fait savoir que tous ces mécanismes donnent à ces liens un caractère particulier et distingué, rappelant le souci permanent du Souverain de s’ouvrir sur de nouveaux partenaires, tout en consolidant davantage les relations avec ses partenaires historiques.

"Les Etats-Unis ont toujours été un partenaire exceptionnel du Maroc sur toutes les questions", a-t-il ajouté, soulignant que les relations entre les deux pays reposent sur quatre fondements.

Le premier porte sur la composante politique et diplomatique, à travers le dialogue stratégique et la coordination des positions des deux pays qui partagent la même vision sur un certain nombre de questions internationales, tandis que le deuxième est basé sur la coopération sécuritaire et militaire entre les deux pays dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en plus de la coordination entre les services sécuritaires maroco-américains, en faveur de la paix et la stabilité.

Dans ce sillage, il a souligné que le Maroc a toujours été un hub de stabilité en Afrique du Nord et au Sahel et un acteur central dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé à travers le monde, rappelant que, sur instructions de SM le Roi, un accord qui s’étale sur 10 ans dans le domaine militaire a été signé en octobre entre les États-Unis et le Royaume du Maroc, dans la mesure où la commission consultative militaire se réunira la semaine prochaine, pour la mise en œuvre des éléments de cet accord.

Concernant le troisième axe économique, M.Bourita a mis l’accent sur l'accord de libre-échange ayant permis de quadrupler le volume des échanges bilatéraux depuis sa signature, passant d'un milliard et demi à plus de cinq milliards de dollars en termes d'échanges commerciaux qui vont se développer prochainement vers l'Afrique, faisant savoir que l’ouverture du consulat général des Etats-Unis d’Amérique à Dakhla concrétise cette vision vers la profondeur africaine dans les domaines du commerce et de l'investissement.

Quant au quatrième pilier, qui est la composante humaine, il comprend des éléments liés à la formation, à travers quatre ou cinq écoles américaines dans les villes du Royaume, ainsi que des accords dans le domaine culturel et des bourses pour les Marocains aux États-Unis, ce qui va contribuer à créer une entente sur le plan humain entre les États-Unis et le Royaume du Maroc.

 

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