Une entreprise publique et un conseil municipal dans l’illégalité

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sabot Rabat Parking agit dans l?ill?galit? et ses gestionnaires s?y complaisent. Pourtant que perdraient la CDG et le conseil municipal s?ils en suspendaient l?activit? pour un temps ? ? ?Rabat Parking qui g?re dans la?capitale du royaume le stationnement payant continue de travailler dans l?ill?galit? la plus totale. Elle n?est pas la seule dans ce cas. Dans chaque ville o? se trouvent des soci?t?s similaires, elles-m?mes et leurs gestionnaires sont dans le m?me m?pris de la loi et des jugements des tribunaux. D?s sa cr?ation en 2005 par le conseil municipal de Rabat Hassan et avant qu?elle ne soit c?d?e bien des ann?es plus tard ? la CDG, Rabat Parking, g?r?e alors par un espagnol que l?on surnommait Mr 10% de l?ancien ministre de l?int?rieur de Hassan II, Driss Basri, posait ce probl?me?: une soci?t? priv?e est-elle en droit de proc?der ? des actes de police?: verbaliser, immobiliser un v?hicule par la pose des sabots et encaisser les recettes du stationnement et le cas ?ch?ant fixer et percevoir des amendes selon une r?glementation priv?e?? La r?ponse tombait sous le sens?: Non?! Mais le combat ? l??poque fut tr?s difficile et de toute fa?on perdu d?avance. Et dans une capitale sous l?emprise de la loi de la jungle, Rabat Parking a continu? ? se beurrer avec le beurre et l?argent du beurre jusqu?au jour o? l?on d?couvrit comme par hasard que dans cette affaire il y avait ? boire et ? manger et que ce qui ?tait s?r c?est que beaucoup buvaient et mangeaient. L?une des questions de l??poque fut de savoir si le Maroc des ann?es 2000 avait besoin d?une soci?t? espagnole pour installer des horodateurs, de v?ritables machines ? sous, dont le service ?tait assur? par de jeunes marocains sous pay?s pendant que l?essentiel des b?n?fices traversait la m?diterran?e pour alimenter des comptes suspects ? L? aussi la r?ponse tombait sous le sens. Depuis, la situation a chang? et Rabat Parking a ?t? en quelque sorte nationalis?e en passant sous la coupe d?un organisme public, la CDG. Pour autant la situation juridique de son travail reste entach?e de la m?me ill?galit? qu?autrefois. D?autant plus que cette fois-ci la cour d?appel administrative a rendu un jugement sans ?quivoque soulignant son ill?galit?. Dans tout Etat de droit qui se respecte, les commanditaires et les gestionnaires de Rabat Parking se conformeraient sans attendre au jugement du tribunal en suspendant son activit? le temps de lever l?hypoth?que juridique sur leur exercice. Mais ni la CDG ni le conseil municipal de Rabat que pr?side le socialiste Fathallah Ouallaalou ne semblent accorder une quelconque valeur au jugement d?finitif d?un tribunal. C?est dommage et dommageable pour l?image et le cr?dit d?un pays qui peine ? donner du fonctionnement de sa justice une repr?sentation fiable. Il va sans dire que la ville a besoin aussi bien pour des raisons pratiques que pour des raisons financi?res, de r?glementer le stationnement. Mais il va sans dire aussi que le pays a beaucoup ? gagner en ?uvrant dans le respect de la loi. Que perdraient, en d?finitive, dans la balance morale des pertes et gains,? la CDG et le conseil municipal s?ils suspendaient l?activit? de Rabat Parking tout en travaillant dans la c?l?rit? ? la production et ? la promulgation de textes qui mettraient cette activit? en conformit? avec la loi??

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