Par Rabiâ Salhane (MAP avec Quid)

Rabat - La "Journée sans voiture", célébrée chaque année durant la période allant du 16 au 22 septembre, est tout juste une initiative symbolique pour protéger la planète en contribuant à l’amélioration de la qualité de l'air respiré et la lutte contre la pollution atmosphérique dans les villes. L’espace d’une journée. C’est symbolique.  Plus pour sensibiliser que pour sauver notre mère la terre. 

Lors de cette journée, organisée par plusieurs villes à travers le monde, de nombreux axes sont fermés à la circulation des voitures dans l’objectif de lutter aussi contre le bruit et d’encourager l’adoption des modes de vie écologiques par la population urbaine.

"Journée sans voiture" est également une occasion pour encourager la prise de conscience collective en matière de l’environnement et des risques de la pollution atmosphérique sur la santé notamment pour limiter l’usage des voitures et opter pour les bicyclettes comme moyen de transport privilégié. Il n’est pas interdit de rêver, tant le rêve est le moteur plus écolo que les écolos des grandes réalisations.

Au Maroc, ce sera Rabat et ce sera pour le 3 octobre. Un dimanche pour la "Journée sans voitures", on peut dire que l’association des jeunes du 21ème siècle, en collaboration avec les autorités locales, prennent beaucoup le risque d’un échec. Mais c’est toujours mieux que rien.

Une occasion de limiter les gaz d’échappement liés à l’usage intensif des voitures, protéger l’environnement et améliorer la qualité et le niveau de vie, plaide l’association sur ses réseaux sociaux.

La manifestation, qui souffle sa quatrième bougie cette année, a permis à la capitale marocaine de rejoindre les plus grandes villes au monde qui célèbrent cette journée mondiale. Paris, Bruxelles, Amsterdam où la bicyclette est plus qu’ailleurs dans le monde la petite reine.

Les Rbatis qui sont fiers d’inclure cette manifestation comme une tradition annuelle, ont été précédés les habitants de Casablanca, Mohammedia et Nouasser. C’était en 2016.

La pollution de l’air est l’une des causes majeures de mortalité. Maladies cardiaques, pulmonaires, le cancer du poumon et les accidents vasculaires cérébraux, sont causés ou aggravés par la pollution. Elle est la cause de mort prématuré de 1 bébé sur 9, relève un rapport de l'Organisation des Nations Unies.

Parmi les causes principales de la pollution de l’air, l'organisation onusienne énumère cinq types d’activités humaines : les moyens de transport, l’agriculture, l’industrie, les déchets et les activités domestiques. De là à dire qu’il faut envisager une journée sans activités domestiques, ou sans agricultures, il y a gouffre que personne ne franchira. Mais il y a des moyens d’en diminuer l’impact sur nos qualités de vie, il suffirait que gouvernements et citoyens s’y mettent. Sérieusement, sans triche. 

Les gouvernements, pour l’occasion, peuvent se rendre utiles, avoir un geste fort et porteur, décréter un confinement général de 24 h partout dans le monde. N’est-ce pas mieux qu’une journée, dans une ville.

En tête des activités autant nécessaires à la vie que mortelles, les transports, explique le rapport onusien. Ils sont considérés comme responsables de la mort précoce de centaines de milliers de personnes dûe à des particules fines, de l'ozone, du noir de carbone et du dioxyde d'azote (NO2) dans l'atmosphère. Le traitement des problèmes de santé qui en résultent coûtent annuellement environ 1 trillion de dollars au niveau mondial, selon les estimations.

Les risques écologiques et sanitaires liés à la pollution de l’air sont d’autant plus graves qu’environ 90% de la population mondiale respirent quotidiennement de l’air nocif pour la santé.