chroniques
Malveillance et indignité-Par Seddik Maaninou
L’ancien ambassadeur américain à Rabat David. Fisher, effaçant les pointillés qui séparaient le Maroc de son Sahara
À la fin de décembre 2020, l'ancien président américain, Donald Trump, a lancé sur son compte Twitter ce que l’on peut qualifier d’une véritable bombe médiatique et politique en annonçant la reconnaissance par Washington de pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara... Les médias internationaux ont immédiatement relayé la nouvelle, invitant analystes et experts à commenter l’événement.
Perdu au milieu de ces analystes, un universitaire marocain travaillant à Washington. Sans aucune retenue ni discernement d’ailleurs, il a déclaré sans se soucier de ce qu’il y a d’anachronique dans son propos : "La diplomatie mondiale ne se préoccupe pas de Twitter, car elle a ses propres règles et procédures’’, ajoutant que ce que Trump a fait n'a aucun fondement ni implication".
Par la suite, Trump a émis un décret présidentiel renouvelant cette reconnaissance, transformant sa déclaration en "décision présidentielle constitutionnelle". Ce qui n’a pas empêché notre analyste de revenir à la charge pour affirmer que « la mission de Trump étant terminée, le peuple américain l'ayant rejeté, sa décision n’avait plus aucune crédibilité. » Prenant ses désirs pour des réalités, il a même cru bon de diagnostiquer que ‘’les Marocains ont été trompés et ne sont pas en mesure de contrôler la situation. De toute façon, a-t-il prédit, le président démocrate élu annulera ce décret.’’
Nostramadusme
Après la signature à Rabat de l'accord tripartite entre le Maroc, Israël et les États-Unis, dans le cadre de ce que l'on appelle "l'accord d'Abraham", le même analyste qui n’a d’analyste que sa prétention nostradamusienne s’est encore entêté à prédire que les Israéliens avaient réussi à soutirer au Maroc la normalisation sans aucune contrepartie, que les États-Unis reviendraient sur la reconnaissance, condamnant le Maroc à se retrouver gros-jean comme devant, sa diplomatie n'étant pas en mesure de jouer dans la "cour des grands".
Lorsque l'ambassadeur des États-Unis à Rabat a reçu l'ordre de signer au nom de son pays, la carte complète du Maroc et de l'offrir à Sa Majesté le Roi, il est apparu de nouveau pour : "Ce n’est qu’une mise en scène américaine destinée à distraire les Marocains".
Joe Biden à la Maison Blanche, l'analyste marocain malveillant a passé son temps à compter les jours et les semaines, le nouveau président américain a annulé un grand nombre de décisions présidentielles précédentes et le démocrate qui est entre devenu un président en fin de mandat, se prépare à une campagne électorale pour un rempiler à la Maison Blanche sans que l'Amérique annule sa reconnaissance de la marocanité du Sahara. Qu’à cela ne tienne ! La haine au cœur, il a persisté par des déclarations contingentes. Une fois, c’est "le département d'État américain qui a parlé du "Sahara occidental" au lieu de marocain dans un communiqué, une autre fois, la diplomatie américaine a publié une carte incomplète du royaume, et une troisième fois "le Congrès a refusé d'organiser les manœuvres de African Lion dans les provinces du Sud"... Pour en conclure invariablement que les États-Unis "ne reconnaissent pas le Sahara marocain et qu'Israël met des obstacles et pose des conditions insurmontables pour clore le sujet de la reconnaissance".
Dans les pas du Polisario
D’une malveillance sans limite, l'autoproclamé analyste, peu lui important de se tromper plus qu’à son tour, qu'il s'agisse de la confrontation ouverte avec l'Espagne, où il a soutenu le complot de sa ministre des affaires étrangères, ou de la tension avec la partie allemande lorsque le Maroc a rappelé son ambassadeur à Berlin, il a répété la même litanie : "...Ce ne sont pas des méthodes diplomatiques... juste une réaction... une rage violente," insinuant que le Roi Mohammed VI aurait cédé à l’emportement et décidé, sous l'impulsion de la colère, de rappeler les ambassadeurs marocains accrédités à Madrid et à Berlin.
Il en a même rajouté : "Le Maroc ne pourra pas faire face à l'Europe et se trouvera assiégé et combattu par vingt-sept pays... C'est du gâchis irrattrapable..."
Et quand le Palais royal nous a fait part de la lettre du président du gouvernement espagnol admettant la proposition d’autonomie marocaine comme seule solution viable au conflit, le malveillant ne désarmera pas pour autant. Il s'est empressé de soutenir ce que la propagande algérienne répète : le président Sanchez et ne représente pas l'État espagnol et que sa lettre est une initiative personnelle..."
N’est pire sourd
Il en sera de même lorsque l'Allemagne annoncera l'entame de nouvelles relations avec le Maroc, reconnaissant à son tour la souveraineté nationale sur le Sahara. Il jouera une nouvelle musique pour laisser entendre que "toutes ces reconnaissances ne concerneraient que quelques pays et n'ont aucune portée légale. ‘’Elles relèveraient, à l’en croire, de la complaisance. Et ça ne le gêne aucunement que les téléspectateurs de la chaîne de la politique extérieure française, "France 24", s’aperçoivent bien que le personnage ne retient rien de ses erreurs d'appréciation successives et de ses prédictions foireuses...
Puis, pour confirmer que n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, il ouvrira de nouvelles vannes à ses élucubrations, sans la moindre démonstration, pour assurer sans vergogne que ‘’voici Israël qui impose de nouvelles conditions à Rabat, traitant le Maroc sans aucun égard et le soumetantt à ses avidités... Rabat court sans boussole derrière un mirage dans le désert...", assène-t-il sur le ton péremptoire de l'ignorance.
France 24
Sur ce, arrive la lettre de Netanyahu au Roi, claire et sans équivoque, pour corroborer la sagacité de la diplomatie marocaine, royalement menée par le Souverain qui la conduit avec assurance et une perspective d'avenir optimiste... Décidément infatigable, il cherche aujourd'hui sur "France 24" de nouvelles fumisteries pour attaquer son pays, et se joindre au chœur des séparatistes et de leurs maîtres, errants au milieu d'un miasme d’illusions et de chimères au grand déplaisir de la ville combattante, Bejaad, consternée que l'un de ses natifs atteigne ce niveau de haine et de vilité ...