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Sud Ouest France : L'Algérie au bord du gouffre
Qu’arrive-t-il à l’Algérie ? Décidément, la situation en Algérie est préoccupante. Après Issad Rebrab qui déclarait que la situation économique de ce pays était « inquiétante », c’est au tour du journal français Sud Ouest de souligner que « la faillite menace ce pays ».
Selon le journal, la balance commerciale algérienne est en déficit et ses réserves vidées par la chute du cours du pétrole. Il ajoute que le pays doit obligatoirement réformer parce qu’il n’a « plus les moyens de poursuivre le système généralisé de subventions qui coûte à l’Etat environ 27 milliards d’euros par an ».
L’auteur de l’article relève que la politique algérienne qui subventionne largement le lait, les céréales, les carburants, l’électricité, l’eau, le logement, le gaz, les médicaments, le sucre, l’huile de table, les soins et l’éducation est très coûteuse.
Toujours selon la publication, l’Algérie aura du mal à « trouver l'argent pour combler le déficit budgétaire » à partir de 2017 et en 2019 « il n'aura pas plus de devises pour payer ses importations ». En effet, « les réserves de change qui étaient de 121,9 milliards de dollars fin septembre, s’épuiseront d’ici 2019, au rythme actuel des importations », ajoute le journal.
Celui-ci poursuit en affirmant que depuis 2014 les recettes des exportations des hydrocarbures ont été divisées par deux, dégringolant de 58,4 milliards de dollars à 27,1 milliards de dollars en 2016. Aussi, les importations ont légèrement baissé, passant de 58,6 milliards de dollars en 2014 à 47 milliards de dollars prévus en 2016.
Le journal écrit qu’en 2017 les dépenses de l'État seront de 57 milliards d'euros pour des recettes prévisionnelles de 47 milliards d'euros. Il note que le pouvoir n’a pas beaucoup de solutions face à cette situation et qu’il refuse de recourir à l’endettement extérieur. Selon Sud Ouest, le pouvoir veut éviter de se tourner vers le FMI et ne veut pas s'attaquer à l'économie informelle, qui représente 40% de l'économie réelle. Le pouvoir ne veut pas, non plus, toucher aux subventions au risque de mécontenter la population et base toute sa stratégie sur une hausse des prix, conclut le journal.