Des Palestiniens craignent que le but de la tension israélo-iranienne ne soit de détourner l'attention du génocide à Gaza

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Des femmes passent devant une peinture murale anti-israélienne représentant des combattants armés de fusils d'assaut le long d'un mur de la place de Palestine à Téhéran, le 14 avril 2024. Le 14 avril, l'Iran a exhorté Israël à ne pas riposter militairement à une attaque sans précédent, en réponse justifiée à l'attentat meurtrier contre son consulat à Damas. (Photo ATTA KENARE / AFP)

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Walid al-Kourdi craint que les tensions israélo-iraniennes ne "détournent l'attention" de la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, assiégée et pilonnée sans relâche par Israël depuis plus de six mois.

"Nous sommes déplacés et nous ne nous soucions pas de ce genre de choses", affirme cet homme réfugié à Rafah, dans le sud du territoire palestinien, à propos de l'attaque aux drones et aux missiles menée dans la nuit de samedi à dimanche par l'Iran contre le territoire israélien.

Comme Walid al-Kourdi, un million et demi de Palestiniens, pour la plupart des déplacés qui ont fui la guerre ailleurs dans le territoire, s'entassent dans la ville de Rafah où Israël maintient un projet d'offensive terrestre, malgré les inquiétudes internationales.

"La réponse de l'Iran à Israël ne nous concerne pas vraiment. Ce qui nous importe, c'est de rentrer chez nous", ajoute Walid al-Kourdi, alors que le territoire palestinien, où le génocide se poursuit, est dans la famine.

Israël a affirmé rester dimanche en état d'alerte après l'attaque de la veille, la première jamais menée par la République islamique, en réponse à la frappe israélienne contre son consulat à Damas le 1er avril.

Walid al-Kourdi se dit sceptique, voyant dans les tensions israélo-iraniennes une possible "manœuvre".

"Nous attendrons les prochaines 48 heures pour voir si les sionistes (Israël) vont répondre à l'Iran ou s'ils se moquent de nous et veulent détourner l'attention de Rafah", ajoute-t-il.

"Pas logique" -

Non loin de là, Mohammed Sobhi affirme ne pas comprendre comment aucun des projectiles tirés par l'Iran "n'a atteint sa cible".

"Nous ne pouvons pas croire une telle chose", dit-il.

"Un drone qui met sept heures pour arriver en Israël, ce n'est pas logique", selon lui, alors qu'Israël affirme avoir déjoué l'attaque iranienne, en interceptant "99% des tirs" vers son territoire. (Quid avec AFP)