En attendant la renégociation des contrats, le président sénégalais qualifie L’extraction de pétrole du champ de Sangomarde ''moment historique''

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Le dirigeant sénégalais, qui s’était engagé à réviser les contrats passé avec Woodsid qui détient 82% de la société d’exploitation, a annoncé "la tenue prochaine d’une session du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETROGAZ) dont la composition sera révisée".

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Daka - La première extraction de pétrole du champ de Sangomar faisant du Sénégal un pays producteur de pétrole depuis le 11 juin 2024, est "un moment historique et un pas important pour notre pays", a déclaré mercredi à Dakar le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

C’est "un moment historique et un pas important qui vient d’être franchi par notre pays dans sa quête de souveraineté énergétique", a indiqué le chef de l’Etat sénégalais en recevant mercredi au palais présidentiel à Dakar, un échantillon du premier baril de pétrole, produit au champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au large de Dakar.

Cette étape marque l’entrée du Sénégal dans le club des nations productrices de pétrole, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives économiques pour le pays.

Cette occasion a été saisie par le chef de l’État sénégalais pour réaffirmer son engagement en faveur d’une gestion transparente et équitable des ressources naturelles du pays.

"J’en profite pour féliciter l’ensemble du gouvernement et la société Woodside. Je félicite le peuple sénégalais et lui dis notre engagement de faire un bon usage de ces ressources pour les générations actuelles et futures", a dit le président Faye, en recevant l’échantillon du baril de pétrole qui lui a été remis par le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop.

Il a demandé en outre au Premier ministre Ousmane Sonko et à l’ensemble du Gouvernement "de veiller à l’exploitation optimale et transparente des ressources nationales pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations actuelles et futures".

Le dirigeant sénégalais, qui avait déjà affirmé son intention de réviser les contrats passé avec Woodsid qui détient 82% de la société d’exploitation, a annoncé "la tenue prochaine d’une session du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETROGAZ) dont la composition sera révisée".

Le premier baril de pétrole a été produit "en toute sécurité", avait annoncé mardi dans un communiqué la société Woodside, une compagnie pétrolière basée en Australie et chargée de l’exploitation du champ de Sangomar.

"La phase 1 du développement du champ de Sangomar comprend une installation autonome de production, de stockage et de déchargement en mer (...) d’une capacité nominale de 100.000 barils par jour", a indiqué Woodside qui est en coopération avec la Société pétrolière du Sénégal (Petrosen).

Le champ en eaux profondes, à environ 100 km au sud de Dakar, contient du pétrole et du gaz. Le projet, dont le développement a été lancé en 2020, a nécessité environ 5 milliards de dollars d’investissements, selon la compagnie. Il vise une production de 100.000 barils par jour.

Cette première extraction de Sangomar précède l’entrée en production d’un autre projet, celui de Grand tortue/Ahmeyim (GTA), à la frontière avec la Mauritanie, développé par le Britannique BP avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen. Il devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an et la production pourrait y débuter au troisième trimestre.

La production de pétrole et de gaz au Sénégal sera destinée à l’exportation et à la consommation domestique.

De conté la Banque Mondiale (BM) a souligné le caractère ‘’résilient’’ de l’économie sénégalaise au cours de l’année dernière et annoncé mercredi s’attendre à une croissance économique moyenne de 7,4 % entre 2024 et 2026, contre 4,6 % en 2023.

L’économie du pays s’est ‘’accélérée’’ en 2023, malgré les ‘’perturbations’’ notées aux niveaux mondial, régional et national, note l’institution financière dans un rapport rendu public au siège de la Banque mondiale à Dakar, en présence de représentants du gouvernement sénégalais.

La BM si dont ces prévisions elle inclus la donne pétrolière, se contentant de souligner que l’économie sénégalaise est, pour l’instant, tirée par les activités du secteur primaire, l’agriculture surtout, précisant que le secteur secondaire, comme celui du primaire, est ‘’résilient’’, grâce à l’industrie du ciment surtout.

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