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EPU : Ouahbi fustige les réalisations du gouvernement en matière de droits de l’Homme
La rencontre qui s’est tenu entre la délégation interministérielle des droits de l’Homme et la chambre des conseillers, ce jeudi 26 janvier, autour du rapport national pour le troisième cycle de l’examen périodique universel (EPU) était marquée par un sentiment d’irritation et d’agitation général
Le président du groupe parlementaire du parti de l’authenticité et la modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, n’a pas caché son agacement tout au long de cette rencontre. Celui-ci a déclaré ouvertement que l’ancien gouvernement n’a réalisé aucune avancée en matière des droits de l’Homme pendant les cinq ans de son mandat.
Dans ce même esprit, Ouahbi a précisé que ce nouveau rapport n’apportait rien de différent ou d’original en comparaison avec les anciens rapports. Les violations des droits de l’Homme au Maroc sont innombrables selon le parlementaire. « Y-a-t-il dans le monde, un pays qui prétend respecter les lois universelles et qui autorise l’emploi des mineures à l’âge de 16 ans ? » a-t-il avancé dans ce sens. Le parlementaire a également évoqué au cours de son intervention des problèmes sociaux alarmants comme la déperdition scolaire, les violences contre les enseignants-stagiaires, la scolarité des filles et le viol des enfants.
Pour Abdellatif Ouahbi, la liberté se porte très mal à l’heure actuelle au Maroc. La preuve est que les poursuites judiciaires contre les journalistes sont de plus en plus récurrentes. Le président du groupe parlementaire du PAM a ainsi insisté sur la nécessité d’assurer une sécurité égale pour tous les citoyens, notant qu’il y a toujours des femmes marocaines qui accouchent dans la rue sans aucune assistance médicale.
Ouahbi a, par ailleurs, souligné que la présentation du rapport devant la Chambre des représentants a connu plusieurs vices de procédure. Il a relevé dans ce sens que les parlementaires n’ont reçu aucun document officiel qui atteste que le gouvernement avait approuvé préalablement le rapport en question, ajoutant que les parlementaires n’ont pas eu suffisamment de temps pour l’examiner avant son exposition devant l’EPU à Genève le début de la semaine prochaine.