Gitex Africa Morocco fait le bonheur de l’IA et des startuppeurs

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Initié par Kaoun international, la filiale internationale du Dubaï World Trade Centre, et porté par l’Agence de Développement du Digital (ADD), sous la tutelle du ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ce Salon, le plus grand de la Tech et des start-ups en Afrique

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Marrakech - Le Maroc, compte tenu de sa position stratégique et des compétences de ses jeunes, « est sur le point de rivaliser avec les géants internationaux en matière d’intelligence artificielle (IA) », a affirmé, Bilal Ararou, startuppeur fondateur de Nuelink, une solution numérique pour la gestion du contenu des réseaux sociaux. Moins dithyrambique mais tout aussi optimiste, Driss Lemjaouri, directeur des Systèmes et de l’Entrepreneuriat numérique au ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, estime que le Salon "Gitex Africa Morocco", dont la 2è édition a pris fin vendredi, à Marrakech, représente une expérience réussie au service du tissu et de l’écosystème de startups marocaines. Sur pratiquement la même longueur d’ondes, Mehdi Kettani, directeur général de DXC CDG, assure, lui, que le Maroc a une capacité "extraordinaire" à faire éclore des talents dans le domaine des technologies de l’information, lui permettant de se démarquer des autres pays.

Bilal Ararou, en bon vendeur de service, affirme qu’"avec les compétences de ses jeunes, le Maroc dispose d’un énorme potentiel, dans le domaine de l’IA au point de rivaliser avec les géants internationaux". Dans une interview accordée à la MAP en marge de la deuxième édition du Gitex Africa, tenue à Marrakech du 29 au 31 mai, il indique que nNous avons beaucoup de talent et des marocains qui travaillent avec des entreprises internationales”, a-t-il fait observer, soulignant que ce moment est pivotal pour le Maroc qui est sur le point de passer à une nouvelle étape.

Ainsi, il a mis l’accent sur les efforts du gouvernement pour combler les difficultés de financement au profit des startups, évoquant dans ce sens la tenue de Gitex Africa, en tant que carrefour d’innovation et d’opportunités numériques.

"J’étais surpris de la quantité de startups marocaines qui ont participé au Gitex”, a-t-il dit , faisant remarquer que ces jeunes “sont motivés pour rendre le Maroc un pays de startups par excellence”.

“Nous avons la volonté d’aller de l’avant et dépasser toutes les limites”, a-t-il noté, émettant le vœu d’obtenir le statut de licorne, avec une valorisation de 1 milliard d’euros.

Nuelink propose des outils de planification et d’automatisation des médias sociaux qui permet aux entreprises d’automatiser leurs posts sociaux manuellement ou automatiquement à travers l’IA.

"Une expérience réussie au service de l’écosystème des startups marocaines’’

Le Salon "Gitex Africa Morocco", représente une expérience réussie au service du tissu et de l’écosystème de startups marocaines, a souligné le directeur des Systèmes et de l’Entrepreneuriat numérique au ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Driss Lemjaouri.

Cet événement constitue une expérience réussie à tous égards, et une pierre angulaire qui permet aux startups marocaines de nouer des relations avec les investisseurs et marchés, ainsi qu’une opportunité pour ouvrir davantage d’espaces pour ces entreprises innovantes pour exposer leurs produits et technologies électroniques, a indiqué M. Lemjaouri dans un entretien accordé à la MAP, en marge de la 2è édition du Gitex Africa 2024.

Dans ce contexte, il a noté que les startups marocaines "disposent d’un gisement important de compétences, notamment dans le domaine de la créativité numérique", relevant que cet événement était l’occasion de mettre en lumière les spécificités de cette catégorie d’entreprises innovantes, ainsi que les politiques publiques orientées en leur faveur afin de développer le domaine de l’entrepreneuriat numérique en général, et l’écosystème des startups en particulier.

M. Lemjaouri a noté que les startups font face à divers obstacles lors de l’étape d’accélération du projet, notamment ceux liés à l’accès au capital, au soutien public et au soutien privé, puis l’accès aux marchés nationaux et étrangers.

Il a également indiqué que le ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration traite ces problèmes dans le cadre de la Stratégie nationale pour le développement numérique, élaborée en concertation avec les acteurs impliqués, qu’il s’agisse de startups ou d’institutions publiques concernées par le développement de divers services orientés vers cette catégorie.

"Etant donné que le ratio de risque est plus élevé dans les startups que dans les entreprises ordinaires, la nature du capital investi dans ce type d’entreprises est le capital-risque", a-t-il expliqué, soulignant que la construction d’un système national pour le capital-risque reste un élément essentiel parmi les composantes de la stratégie orientée vers l’écosystème de startups.

Il a ainsi évoqué la signature par le ministère d’une convention avec le Fonds Mohammed VI pour l’investissement et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), d’un montant de 1,5 milliard dirhams, dans le but de stimuler ce capital d’investissement à risque pour investir dans les startups et attirer les investisseurs étrangers à investir au Maroc.

Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 2ème édition de Gitex Africa Morocco a connu la participation de plus de 1.500 exposants, représentant plus de 130 pays.

Initié par Kaoun international, la filiale internationale du Dubaï World Trade Centre, et porté par l’Agence de Développement du Digital (ADD), sous la tutelle du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ce Salon, le plus grand de la Tech et des start-ups en Afrique, représente une plateforme unique d’accélération pour les startups et les PME innovantes à l’échelle internationale.

Technologie de l’information : le Maroc a une capacité "extraordinaire" à faire éclore des talents

Le Maroc a une capacité "extraordinaire" à faire éclore des talents dans le domaine des technologies de l’information, lui permettant de se démarquer des autres pays, a affirmé le directeur général de DXC CDG, Mehdi Kettani.

"Nous avons des atouts qui sont réellement spécifiques", a souligné M. Kettani, dans une interview accordée à la MAP en marge du Gitex Africa (29-31 mai à Marrakech), notant que le Royaume est devenu une destination mondiale de l’offshore dans le domaine des technologies de l’information.

Le Maroc doit ce positionnement notamment à "l’excellence" de son système éducatif a-t-il dit, citant à cet égard la qualité des formations des écoles d’ingénieurs et des classes préparatoires.

L’enjeu des talents est fondamental pour le Maroc, qui, grâce à "une stratégie extrêmement claire sur la massification des talents", a réussi à être compétitif, a poursuivi l’expert.

Le responsable a, dans ce sens, fait savoir que la CDG et le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration ont lancé une initiative visant à former des dizaines de milliers de talents, en les "reskillant" ou "upskillant" pour pouvoir leur permettre d’agir justement sur le marché mondial.

La politique de DXC CDG vis-à-vis des talents repose sur la capacité de les accueillir au niveau junior pour ensuite leur offrir une perspective de carrière, en fonction de leur capacité, de leur potentiel et de leur envie d’évoluer, ainsi que sur la capacité de les faire travailler sur des projets intéressants, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, l’enjeu des talents réside, aujourd’hui, dans la compétitivité de prix, a précisé M. Kettani, notant que la compétitivité du Maroc en la matière n’est plus à démontrer.

S’agissant du Gitex 2024, M. Kettani a qualifié cette grand-messe technologique de "non seulement grandiose, mais de très efficace", rappelant la participation de pays du Moyen Orient, d’Europe, et d’ailleurs.

Au delà de la notoriété de l’image, le Maroc a réussi, dans le cadre de cette deuxième édition, à nouer des partenariats, mener des projets, et faire avancer des initiatives, que ce soit avec des partenaires, clients, ou fournisseurs, s’est-il réjoui.

DXC CDG est une co-entreprise entre le groupe Caisse des dépôts et gestion au Maroc, première institution et investisseur au Maroc, et le géant américain de technologie DXC Technology, l’un des leaders mondiaux dans le domaine.

Fondée en 2007, cette co-entreprise a pour vocation d’accompagner les très grands comptes et donneurs d’ordre publics et privés dans leur transformation digitale au Maroc, tout en s’adressant à l’international (avec 75% de son business) principalement en Europe, mais également sur le marché américain et la région de l’Asie-Pacifique-Japon et Europe-Moyen-Orient-Afrique.

Placée sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, la 2ème édition de Gitex Africa Morocco a connu la participation de plus de 1.500 exposants, représentant plus de 130 pays.

Initié par Kaoun international, la filiale internationale du Dubaï World Trade Centre, et porté par l’Agence de Développement du Digital (ADD), sous la tutelle du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ce Salon, le plus grand de la Tech et des start-ups en Afrique, représente une plateforme unique d’accélération pour les startups et les PME innovantes à l’échelle internationale.

Gitex Africa se veut également un hub au niveau d’un continent en pleine effervescence, favorisant les échanges sur les derniers développements de la Tech dans divers domaines, dont l’intelligence Artificielle, la santé et la cybersécurité.

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