Politique
El Othmani : Les exportations marocaines enregistrent une hausse notable
El Othmani a, aussi, souligné le développement positif du contenu technologique des exportations marocaines au profit des produits industriels de haute et moyenne technologie, qui ont enregistré une augmentation importante ces dernières années
Les exportations marocaines ont enregistré dans le cadre des accords de libre-échange une hausse considérable et une nette amélioration aux niveaux de la qualité et de leur contenu technologique, ce qui a eu un impact positif sur leur capacité compétitive, a souligné, ce mardi 19 juin à Rabat, le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani.
En réponse à une question centrale sur "les accords de libre-échange et leur impact sur la balance commerciale et la compétitivité des petites et moyennes entreprises", présentée lors de la séance mensuelle de la Chambre des Conseillers consacrée à la politique générale, El Othmani a indiqué que ces performances s'expliquent par l'amélioration de la part du Maroc dans le marché mondial qui a passé du 0,11 en 2007 à 0,15 en 2017, suite à l'augmentation de la part du marché marocain en Afrique, en Amérique et en Asie, ainsi que par le développement positif des exportations des métiers mondiaux du Maroc au cours des dix dernières années, en particulier les secteurs de l'automobile (+16 en moyenne par année), l'aéronautique (+13,2%) et l'industrie alimentaire (+ 7,7%).
El Othmani a, aussi, souligné le développement positif du contenu technologique des exportations marocaines au profit des produits industriels de haute et moyenne technologie, qui ont enregistré une augmentation importante ces dernières années, pour atteindre 54,2% en 2017 conte 30,6% en 2007, notant que la diversification des partenaires économiques du royaume a permis d'augmenter le rythme des exportations, qui a atteint au cours des dix dernières années des taux de croissance importants de 6,10% dans le cadre des accords de libre-échange avec l'Union Européenne (UE), 16,4% avec les États-Unis, 30% avec Turquie et 16% dans le cadre de l'accord d'Agadir.
Concernant le bilan des échanges commerciaux avec l'UE, le chef du gouvernement a relevé que ces échanges ont atteint 414 milliards de dirhams (MMDH) en 2017, contre 229 MMDH en 2007, soulignant que le taux de couverture des exportations par les importations a atteint 66,4% l'année précédente, enregistrant ainsi une légère augmentation par rapport à 2007, due à la hausse des exportations marocaines vers les pays de l'UE de 6,2% en moyenne annuelle au cours de cette période, contre 0,6% pour les importations.
S'agissant de l'accord avec les États-Unis, il a fait savoir que les échanges du Maroc avec ce pays ont augmenté de manière spectaculaire, passant de 18,4 MMDH en 2007 à 39,7 MMDH 2017, soit 5,8% du total des échanges commerciaux extérieurs du Maroc, ajoutant que le taux de couverture des exportations est de 32,7% en 2017, en nette amélioration par rapport à 2007 (19,4%).
Dix ans après l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange avec la Turquie, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 26,1 MMDH en 2017, contre 6,9 MMDH en 2007, s'est-il félicité, indiquant que le volume des échanges avec les pays du groupe Agadir est estimé à 686 MDH en 2017, contre 286 MDH en 2007.
Othmani a souligné que ces accords ont contribué à l'accélération du rythme des réformes entreprises par le royaume sur plusieurs niveaux, notamment en matière de modernisation du cadre législatif et réglementaire du commerce extérieur, la simplification des procédures, l'amélioration du climat des affaires et la capacité compétitive des entreprises nationales, ainsi que la promotion des investissements étrangers.
Ces accords ont permis aussi de renforcer le dialogue politique, notamment avec l'UE, sur plusieurs questions à dimension stratégique pour le Maroc, dont la sécurité régionale, la migration et l'environnement, de faire baisser les coûts des matières premières utilisées dans la chaîne de production suite à la baisse des taxes douanières, et de contribuer au développement des filières productives destinées à l'exportation et l'amélioration de leur niveau technologique, outre la diversification des exportations marocaines pour inclure de nouveaux produits à forte valeur ajoutée (automobile, aéronautique, électronique, industries chimiques ...).
A cette occasion, le chef du gouvernement a passé en revue les mesures prises pour éviter les impacts des accords de libre-échange sur le tissu économique et entrepreneurial et le produit national, accroître le niveau de l'économie nationale et améliorer l'accès des produits marocains aux marchés des partenaires commerciaux.
Dans ce sens, il a cité la mise en place de nouveaux mécanismes de suivi d'application de ces accords et l'évaluation continue de leurs résultats, la poursuite de la coopération avec les pays concernés à travers des commissions bilatérales et des comités de suivi des accords commerciaux et la consolidation des moyens d'appui et d'accompagnement de l'offre et de la compétitivité du produit national destiné à l'exportation, outre l'amélioration l'attractivité du royaume pour les investissements étrangers.
Le chef du gouvernement a également considéré que les échanges commerciaux et les investissements directs étrangers au Maroc ne reflètent pas les opportunités réelles offertes par les économies des pays avec lesquels le Maroc a conclu des accords de libre-échange, appelant les acteurs économiques marocains à présenter des offres d'exportation à valeur ajoutée et à diversifier leurs exportations vers ces pays. Ils sont, également, tenus d'améliorer les structures de l'économie nationale afin d'assurer une plus grande compétitivité et de développer une vision claire en harmonie avec les priorités du royaume concernant ces accords, a-t-il conclu.