Formation du gouvernement : Pour l’instant on se rencontre

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2005
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De rencontres en rencontres, les tractations pour la formation du gouvernement s’apparentent à une guerre d’usure. Reste à savoir qui cèdera le premier

Une rencontre aurait réuni ce mardi Benkirane et Akhannouch, sans rien apporter de nouveau, ou du moins sans rien révéler de neuf. Les deux hommes auraient convenu de se rencontrer de nouveau pour  accorder un peu plus leurs violons.

Reste à savoir lequel des deux bonhommes lâcherait du leste pour qu’enfin on puisse assister à la fin d’une gestation qui commence à lasser plus d’un, au point qu’on est entrain d’oublier qu’on a un gouvernement sur le feu.

La question est qui, du chef de la lampe ou de la colombe aura l’autre à l’usure? Car c’est à une vraie guerre d’usure qu’on est entrain d’assister. Benkirane cèdera-t-il aux exigences d’Akhannouch ou est à l’inverse qu’on devrait s’y attendre ?

Aux dires sous couvert d’anonymat d’un cador du PJD, le RNI voudrait coûte que coûte évincer l’Istiqlal. Entre autres de ses conditions révélées. Abdalilah Benkirane ne l’entend pas de cette oreille. Pour le chef du gouvernement désigné il ne serait pas question de composer sans l’Istiqlal, mais il pourrait faire la concession d’accepter l’UC au sein de son éventuel cabinet.

Rappelons qu’Akhannouch avait pour condition de rallier le gouvernement d’amener dans son escarcelle l’UC de Sajid. Selon Benkirane, le RNI et l’UC peuvent tous les deux rejoindre la majorité. Mais que chacun doit venir négocier à part. La question qui se pose, voire s’impose, quelle place réserverait-on à l’USFP, maintenant qu’on semble évoluer vers une coalition PJD, PPS, Istiqlal, RNI, et UC ? Le parti der la Rose se verrait-il sacrifié sur l’autel des tractations et relégué au rôle d’opposant ?

L’USFP qui conditionnait sa participation à une proposition politique et programmatique ainsi qu’à l’organigramme du gouvernement, a baissé son exigence d’un cran la réduisant, lors de sa dernière rencontre avec Benkirane le 25 novembre, à un accord de principe, qui lui éviterait un évincement de la coalition gouvernementale.   

Se dirigerait-on alors vers un cabinet à six partis : PJD, Istiqlal, RNI, PPS et USFP et UC. A moins qu’une de ces composantes, de guerre lasse, jette l’éponge et abandonne.

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