Le dossier de l’assassinat d’Ait El Jid refait surface et l’on se demande si Abdelali Hamieddine, présumé être impliqué dans cette affaire, répondra à la convocation du juge d’instruction près la chambre criminelle de Fès le 5 mars prochain

Deux autres convocations avaient été envoyées à Hamieddine, qui a refusé d’y répondre, arguant que cette affaire a été close depuis 1994 par sa condamnation à deux ans de prison ferme pour son implication indirecte.

Abdessamad El Idriss, un des avocats de Hamieddine a déclaré qu’« on ne peut juger un dossier deux fois ». En effet, Hamieddine et ses avocats estiment qu’un dossier déjà jugé et classé ne peut être rouvert et rejugé dans les mêmes conditions.

La défense de Hamieddine propose donc au juge de considérer « nulles et non avenues » les observations « non convaincantes » de la partie adverse.

Par ailleurs, il semble qu’un témoin de la scène du crime ait de nouveaux éléments à apporter. Ce témoin a indiqué que l’implication de Hamieddine dans l’assassinat d’Ait El Jid était « directe ». De son côté, Hamieddine a décidé de tenir une conférence de presse ce vendredi 2 mars au siège du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) pour éclaircir sa position et celle de sa défense. Le Quid sera présent à cette conférence pour recueillir ses déclarations.

Pour rappel, Hamieddine avait été arrêté et condamné à deux ans de prison ferme avant d’être innocenté et indemnisé par l’instance équité et réconciliation. Un autre accusé dans cette affaire avait écopé de dix ans de prison.

De son côté, le seul témoin encore en vie, Haddioui El Khammar a indiqué qu’environ vingt personnes s’étaient acharnées sur le corps de l’étudiant près de la faculté de droit de Fès.