La dernière réunion du Conseil de Sécurité et la position décevante des Etats Unis

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L’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield.

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Le rôle joué par les Etats-Unis d’Amérique dans les tractations au sujet du conflit du Sahara lors de la session annuelle tenue à huit clos par le Conseil de sécurité, en date du 21 avril 2021, n’a pas été à la hauteur comme on l’aurait logiquement et légitimement souhaité, d’autant plus que ce grand pays a tout récemment reconnu avec beaucoup de courage et de clairvoyance la Marocanité du Sahara.

En effet, on s’attendait de la part des Etats-Unis à une prise de position beaucoup plus engagée et mieux adaptée à la nouvelle conjoncture. En effet, les Etats-Unis n’ont pas réagi de la manière requise à l’attitude belliqueuse de l’Algérie et du Polisario, ni aux évènements qu’ils ont provoqués à Guergarate, ni à l’attitude extrémiste de la Russie envers la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara, ni encore au blocage par les autres parties de la nomination d’un nouvel Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies. Il est donc décevant qu’au lieu d’encourager la résolution du conflit, les Etats-Unis cherchent en fait à le pérenniser. 

Il est grand temps que les États-Unis admettent leur part de responsabilité dans les problèmes auxquels se trouve confronté le Maroc en ce qui concerne le conflit du Sahara. Comment pourraient-ils alors garder le silence devant les actions qu’engagent le Polisario et l'Algérie pour mettre en péril la paix dans la région ? Comment pourraient-ils tenir une telle attitude après la reconnaissance par l’administration Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ?

Et voilà que deux pays souverains, l’Espagne et l’Algérie, hospitalisent, à Logroño dans les environs de Saragosse, Brahim Ghali, le prétendu président de la pseudo-république Sahraoui, sous une fausse identité, cherchant ainsi à lui éviter d’être poursuivi par ses victimes pour des crimes de viol et autres et reconnaissant par la même que cette prétendue république n’est qu’une entité fictive entretenue par la junte militaire algérienne.

En 1999, William Eagleton m’a invité à un dîner en tant que Cheikh tribal et natif du Sahara participant au processus d'identification alors en cours, en compagnie de Dr. Maalaynine Khallihenna en sa qualité d’observateur du même processus. Cette nuit-là, M. Eagleton m'a interrogé en tant que professeur d'université sur le choix d'études de son fils. Puis subitement, il m'a demandé ce que je pensais d’un plan d'autonomie au Sahara. Cela signifie que les États-Unis étaient à l’origine de l'idée d'autonomie que le Maroc a proposée quelques années plus tard.

Et malgré tout, les anciens Envoyés Personnels du Secrétaire Général des Nations Unies, tous deux de nationalité américaine, James Baker avec ses différents plans stériles et Christopher Ross avec ses incessantes manœuvres dilatoires, cachaient à peine leur parti pris en faveur des autres parties.

Il n’en demeure pas moins scandaleux qu'un pays aussi puissant militairement que les États-Unis, capable de détecter les moindres activités suspectes menées par des séparatistes dans la région, traite un État voyou comme l'Algérie et ses protégés mercenaires du Polisario - qui harcèlent leurs pays voisins, à savoir, la Lybie, la Tunisie, le Mali et la Mauritanie - sur le même pied d'égalité qu’un allié de longue date comme le Maroc.

Mohamed Salah Tamek

Natif du Sahara et ancien

Cheikh d’identification