Depuis quelques jours, la nouvelle de la rencontre du conseiller du roi Fouad Ali El Himma avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane suscite de nombreux remous. Mais, la rencontre en question reste toujours incertaine, en raison de l’absence d’un communiqué officiel du cabinet royal.

Est-ce que Fouad Ali El Himma a réellement rencontré Benkirane ? Cette question reste sans réponse jusqu’à l’instant de l’écriture de ces lignes. Le quotidien arabophone « Al Ahdath Al Maghribia » a mis, quant à lui, en lumière, dans son édition du jeudi 26 janvier, cette question controversée. Le titre de l’article « BenKirane se retrouve dans un nouvel embarras » remet d’ores et déjà en cause la véracité de cette information.

Face à l’absence d’un communiqué officiel du cabinet royal qui confirme la cause réelle de cette éventuelle rencontre, « Al Ahdath » est surpris de voir des médias, généralement pro-PJD, relayé une telle information infondée. Fouad Ali El Himma aurait, selon les dires de ces médias, demandé à Benkirane de ne pas démissionner et de continuer les négociations pour la formation du nouveau gouvernement. Le quotidien arabophone révoque également en doute cette rencontre en raison des déclarations de dirigeants au sein du PJD, à l’exemple de Mohamed Yatim, qui ont démenti de leurs côtés cette nouvelle.

Par ailleurs, le silence persistant de Benkirane rend la situation encore plus étrange et plus déconcertante. Le chef du gouvernement a  effectivement refusé de donner une déclaration par rapport à cette rencontre, précise « Al Ahdath ». Cette  attitude suspecte pousse plus d’un à penser que Abdelilah Benkirane voulait faire feu de tout bois et aurait probablement donc répandu cette rumeur pour faire pression sur Aziz Akhnnouch qui refuse catégoriquement de changer de position, ainsi que pour étouffer les voix qui exigent son départ.

Le quotidien a, par ailleurs, souligné qu’un tel  comportement de la part de Benkirane aurait en réalité battu en brèche le principe de la confidentialité, que tout politicien devrait naturellement respecter.  Le conseiller du roi a-t-il réellement rencontré Benkirane ? Cette question va probablement rester en suspens, jusqu'à nouvel ordre.