Politique
Nizar Baraka: Le modèle de développement ne peut être réduit à des politiques sectorielles
Le Maroc présente des indicateurs inquiétants sur plusieurs plans, particulièrement dans les domaines de l'emploi, de la formation et du développement humain, a indiqué, ce mercredi 7 mars à Rabat, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal Nizar Baraka
Le nouveau secrétaire de l’Istiqlal commence son allocution sur ce qu’il estime comme être la problématique fondamentale aujourd’hui au Maroc, le lien entre la politique et les marocains. Invité du forum de la MAP tenu sous le thème du positionnement du Parti de l'Istiqlal sur l’échiquier politique marocain, Nizar Baraka a pointé du doigt la faible attractivité de l'offre politique, estimant que "la personnification de la concurrence dans ce domaine a conduit à une perte de confiance en l'action politique".
Le Maroc "a besoin d'une nouvelle vision de la pratique politique pour une réhabilitation de la chose politique", a-t-il noté. Au cœur de cette nouvelle vision demeure une volonté de pragmatisme, de passer à l’action. Il faut ainsi « relier la parole à l’action, et l’action à la parole » déclare le secrétaire général.
L’Istiqlal a ainsi élaboré une nouvelle vision de la pratique politique comportant une initiative pour le développement global de la région de l’Oriental et de la bande frontalière, a indiqué le secrétaire général du parti Nizar Baraka.La bande frontalière doit constituer un des fondements du nouveau modèle de développement, notant qu’il faudrait y avoir une réflexion positive quant aux efforts de développement dans ces régions pour pallier aux déficits qu'elles connaissent en matière de développement humain. « Plus de 80% des populations pauvres se trouvent dans les espaces ruraux » déclare le secrétaire général, la nouvelle politique de développement doit donc les englober en priorité. Il y a une vraie « problématique d’écarts sociaux en expansion » qui sont « géographique » assure Nizar Baraka.
« Le modèle de développement ne peut être réduit à des politiques sectorielles. Il s’agit d’un système intégré qui englobe tout ce qui est économique, politique et social » conclut-t-il.