A l’issue de l’audience qui a eu lieu ce mardi 23 janvier, concernant les 54 accusés dans les événements d’Al Hoceima, le président Ali Torchi a enfin décidé de clore l’étape des moyens de forme dans cette affaire

Le magistrat a mis en délibéré les demandes préliminaires et remarques procédurales invoquées par la défense et fera part de sa décision ce jeudi 25 janvier.

Ali Torchi et ses deux conseillers devront répondre à de nombreuses questions, à savoir si la Brigade Nationale de la Police Judiciaire a extorqué des aveux ou des signatures, si les accusés ont été informés de leur droit au silence et à l’assistance d’un avocat au moment de l’arrestation ou encore si les PV ont été rédigés dans les formes. La chambre criminelle devra également statuer sur les demandes préliminaires, notamment celles soumises par la défense, par le parquet et par la partie civile. Concernant ces demandes le parquet a convoqué 22 témoins, la défense une cinquantaine et la partie civile a sollicité le témoignage des policiers blessés dans les événements.

Les parties ont aussi demandé que la salle d’audience soit munie d’une unité centrale pour projeter les vidéos, les conversations téléphoniques et les publications constituant des preuves.

Après la décision du président, ce jeudi, le débat de la forme laissera place au débat de fond qui traitera de faits, de culpabilité et d’innocence. Le président, le parquet, la défense et la partie civile interrogeront les accusés et les témoins. Pour rappel, sur les 54 accusés, 50 sont poursuivis en état de détention. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’Etat. Selon l’article 201 du code pénal, ce crime est puni par la peine de mort.