Les aphorismes de Nouhad : N’élève que celui qui élève et s’élève

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Professeur-?l?ve

L?ordre divin est d??lever au-dessus du commun, notamment au-dessus de soi. Qui n?y arrive pas, ?choue et faillit ? son devoir.

Autour du concept d??l?ve, j?ai beaucoup r?fl?chi, ?tant moi-m?me enseignante mais ?ternellement ?l?ve, notamment de mes ?l?ves car, pour moi, un ma?tre, qui ne demeure pas ?l?ve, rate la moiti? de la ma?trise, qui n?est autre que l?apprentissage. Aussi, enseigner, ne pourrait-il acqu?rir, ? mes yeux, d?autres sens que celui de ??l??l?vation??, chaque salle de cours o? j?ai ?t? m?a appel? et m?a rappel? l?ordre divin d????lever??. Chaque s?ance, chaque seconde que Dieu fait, m?ordonne et me r?p?te, autant de fois que le nombre de mes ?l?ves?: ???l?ve, ?l?ve, ?l?ve??, inlassablement, tel un leitmotiv,?une litanie qui accompagne sans ennuyer ni peiner, qui embrasse sans embarrasser ni harasser, ceux qui l??coutent et lui ob?issent.

Autrement dit, l?enseignant a autant d???l?ve?, imp?ratifs, injonctions, ordres,?commandements et instructions, qu?il a d??l?ves, personnes, vies, capacit?s, altitudes et sph?res.?A chaque ?l?ve, correspond une foi d??lever qui en impose une nouvelle, ? chaque fois.?Les ailes des Anges, au-dessus des ?l?ves, se d?ploient et leurs voix, autour du ma?tre, s??l?vent?:?? surtout ne pose pas, ne c?de pas et n?abaisse pas?ma?tre intarissable et infatigable ?l?ve, le fardeau est lourd, certes, les tentations multiples, les difficult?s innombrables, mais le savoir donne de ces ailes, entre autres, les n?tres !??

L?ordre divin est d??lever au-dessus du commun, notamment au-dessus de soi. Qui n?y arrive pas, ?choue et faillit ? son devoir.?En ?levant, on s??l?ve avec ce qu?on ?l?ve.?C?est une mission, ? priori difficile, voire impossible, pour un seul ?tre, mais c?est un d?fi, ? fortiori, digne d??tre relev?. Pas ?tonnant -tel que le hadith le dit- que toutes les cr?atures, des ciels et de la terre, m?me les poissons dans la mer, demandent ? Dieu de pardonner au ma?tre, tellement sa besogne est grande et ses efforts, quoi qu?incommensurables, toujours insuffisants, ?tant donn? qu?un ?l?ve prend beaucoup de temps pour s??lever dans les cieux et voler de ses propres ailes.?L??l?vation, il est certain, peut lui prendre toute sa vie et toute son ?nergie, mais il est tout aussi s?r que si elle les prend, au centuple, elle les rend. Si l?instruction et son ascension co?tent cher, leurs fruits valent incontestablement et hautement plus cher.

Elever, c?est monter et descendre, ? chaque fois, monter pour lever, et descendre pour relever,?c?est souvent regarder en bas, mais sans hauteur ni m?pris, afin de pouvoir accompagner les ?tres qu?on d?sire ?lever, et de crainte d?oublier sa mission premi?re, celle de l??l?vation. Ceci dit,?l?enseignant devrait savoir qui il ?l?ve, de lui ou de l??l?ve?et agir en cons?quence, en l?occurrence, en s??pargnant la verbosit? professorale, le ton doctoral et pontifiant, afin que?l??l?ve commence l? o? le ma?tre finit, ou du moins, pour les moins brillants, l? o? leur ma?tre commence.

Un enseignant qui ne demeure pas disciple, ne peut d?ment enseigner?car il faut ?tre -et non seulement se mettre- ? la place de l??l?ve, pour ?tre en mesure d?anticiper ses besoins et deviner ses manques.?Ce qui ?l?ve l?enseignant par rapport ? l?apprenant, est sa conscience d??tre lui-m?me apprenant.?Au moment m?me o? il se rend compte qu?il est enseignant, le plancher de l?enseignement et de l?apprentissage flanche sous ses pieds, lui faisant perdre ses deux chers statuts de ma?tre et d??l?ve, tandis qu?en se sachant, constamment et immuablement, apprenant -et il faut absolument l??tre, rien que pour avoir ??de quoi enseigner??- il continue d??tre enseignant, ou plut?t, il cesse d??tre enseignant, sans vraiment cesser de l??tre.?

S??lever, c?est naviguer sans limites assignables, c?est avancer dans des contr?es de plus en plus ?loign?es, dans des hauteurs de plus en plus vertigineuses, c?est voltiger, de connaissance en connaissance, au gr? des vents de la science et de l??ducation, avec v?locit? et l?g?ret?, au-dessus de sommets et d?ab?mes inconnus, tr?s ardu et tr?s p?rilleux, m?me pour les fins connaisseurs.

Elever un ?l?ve, serait,?de ce fait, entrevoir ses ?tendues et pr?voir ses dimensions, celles d?j? explor?es et celles susceptibles de l??tre, et y ?tre, de tout son ?tre, sensible.Pour ?lever, il faut une assise profonde de savoir et de devoir, une charpente solide d?exercice et d?exp?rience, beaucoup de piliers, de conscience, de cl?mence et de patience, d??tais et de soutien, truff?s d?encouragements, d?exhortations et d?aiguillons, un prix exorbitant que tous les ma?tres n?ont pas, ou ne se permettent pas.

Alors que d?aucuns croient qu?enseigner, c?est ?tre craint et redout?, c?est r?primander, gronder, punir, s?vir?sans rel?che, afin de discipliner, r?vasser, roupiller ou abandonner ses ?tudes, reste la seule issue pour des ?l?ves, immanquablement et in?luctablement, ?cras?s, passant leur enfance et leur jeunesse opprim?s et prisonniers, dans des classes pl?thoriques, maussades et d?savantageuses. Sans oublier les tensions ma?tres, ?l?ves, parents d??l?ves, qui ?l?vent, sans conteste, des murs entre l?apprenant et l?apprentissage.?

Enseigner, c?est admettre d?autres fa?ons d?enseigner et d?autres rythmes d?apprendre que les siens.?Mais c?est compter sans les sempiternels destructeurs de toute relation?: la col?re, les reproches, les comparaisons, les cris, les incriminations, les bl?mes, les moqueries, les critiques?qui touchent ind?niablement la dignit? de l??l?ve, l?ali?nant inexorablement et cr?ant chez lui une aversion et une animosit? implacables, envers tout enseignement.

Etre ma?tre, c?est d?abord tenter d??tre ami, ? d?faut d?aimer ou d??tre aim??; le ma?tre est celui qui se baisse pour relever et se l?ve pour faire parvenir au point le plus ?lev?, et pour ce faire, il devrait ?tre sinc?rement appr?ci?, entendu et suivi, afin de permettre ? son ?l?ve de faire surface et de sortir la t?te de l?eau. C?est pour cela que l?erreur du ma?tre est dangereuse, voire l?tale?:?combien de cours bris?s par l??l?ve?? Mais ? combien de c?urs bris?s par le ma?tre?!

A vrai dire,?on n?est pas facilement ?l?ve et l??l?ve est un titre souvent imm?rit?. N?est ?l?ve que celui qui ?l?ve le savoir et s??l?ve avec lui, et celui qui ?l?ve en gloire celui qui l?a ?lev?.?Le bon ?l?ve donne ? l?enseignant l?envie d?apprendre, et le bon ma?tre, ? l??l?ve, celle d?enseigner. Le bon enseignant devrait ?tre celui qui ?l?ve et agrandit tout, et le bon ?l?ve, celui que tout ?l?ve et agrandit.?L?enseignement ?l?ve l??l?ve qui s??l?ve au-dessus de la peine de son apprentissage, celui qui sacrifie tout sur son passage.Un ?l?ve ?lev?, cependant, est un long parcours, un ouvrage de longue haleine, fait de main de ma?tre, mais plus haut s??l?ve une personne, plus fort elle sonne, et plus longue est son ascension, plus belle est son arriv?e.

Notre ?l?ve sera tel qu?on l?aura ?lev? ou abaiss??car il est le r?sultat de notre valorisation ou de son manque, le miroir non seulement de notre savoir, mais ?galement, de notre morale et de notre conscience.?Un ?l?ve qui ne s??l?ve pas, est forc?ment un ?l?ve ??peu ?, ??mal ? ou ??pas du tout?? ?lev?.?Chaque ?l?ve commencera l? o? on aura daign? le soulever, et atteindra le point o? on l?aura d?daign?, o? on aura cess? de le soutenir, il s??l?vera ? un point qui lui sera propre et o? nul autre que lui, ne saura parvenir.?

Un ?l?ve, d?ment ?lev?, d?passera s?rement son ma?tre qui se sera inclin?, contin?ment, pour le hisser,?avec la force du poignet et du cerveau, la sagesse de l?esprit et la noblesse du c?ur.?Etre ma?tre, c?est se mettre ? la port?e de ses ?l?ves, c?est s??lever avec eux et non au-dessus d?eux. N?est-il pas pr?f?rable de se hisser pour atteindre un id?al, que de rester, toute sa vie, abaiss??? Et n?est-il pas plus noble de prendre son envol et de piloter ses obligations, que de planer au-dessus des ovations et des admirations???Or, on ne peut ?lever ou s??lever sans peine ni souffrance. C?est le prix ? payer pour les ?difications, les progressions, les purifications et les transcendances qui ne manquent pas de les pr?c?der, de les accompagner et de les suivre.

Elever est le myst?re le plus ?lev? et le plus profond de la vie. L?ignorer, serait nier l?impact d?un avis sur la vie d?autrui.?A ses disciples donne la s?ve de son savoir, qui s?me l?ind?pendance et l?autonomie mentale et qui forme ? l?expression et ? l?affirmation de la personnalit?, et non uniquement ? la performance. Une chose est s?re cependant, on aura toujours des ?l?ves aussi vivants, aussi savants et aussi bien ?lev?s que leurs ma?tres.?Chaque soci?t? a les ?l?ves qu?elle m?rite?car on ne peut cens?ment avoir eu, pendant une ann?e ou plus, des ?l?ves ??non ? ?lev?s -et non mal ?lev?s- sans y ?tre pour quelque chose.?Les ?l?ves ne peuvent sens?ment ignorer le savoir, la dignit? ni la morale de leur ma?tre, sauf s?ils n?en ont pas, ou si, lui, n?en a pas.?

Elever, c?est accorder sa conduite ? ses principes, si ?lev?s soient-ils.?Les ?l?ves se rendront compte de cette p?nible t?che et s?en acquitteront, plus ais?ment. Aussi, ne craindrais-je pas de pasticher le dicton connu, en disant?: ??tel ma?tre, tel ?l?ve??, ou si l?on veut, ??tel ?l?ve, tel ma?tre??, ? des exceptions pr?s.?On croit, souvent, ?lever nos ?l?ves mais ce sont eux, le plus souvent, qui nous ?l?vent, dans les deux sens, de surcro?t.?Soit qu?ils d?voilent nos pouvoirs et nos habilet?s cach?es, soit qu?ils nous ?duquent ? l??l?vation, pour peu qu?ils daignent relever nos manques et nos lacunes.

Elever, c?est laisser sa latitude ? l??l?ve en lui faisant prendre de l?altitude, c?est aspirer et esp?rer, c?est lui inspirer la volont?, le go?t et la passion du savoir, or,?on n?inspire que ce qu?on respire, c?est l?accoutumer ? la longueur et ? la lenteur de son chemin, aux exigences et aux difficult?s de sa mont?e, c?est se muer en escaliers et se laisser gravir par lui,?c?est s??lever au pr?sent et ? l?avenir, sans se d?tacher du pr?sent ni du pass?,?c?est s??lever ? la sublimation, sans se couper du prosa?sme.

Changer notre vision de l?enseignement commencerait par le changement du nom de son minist?re. En effet,?le minist?re de l?enseignement ou de l??ducation, est un minist?re ?lid?, pr?sentant -ou subissant- une grande ?lision?: celle de l?apprentissage.?Cet oubli, ou ce lapsus r?v?lateur, est un signe ?liminateur, qui en dit long sur l??ducation, ses objectifs et ses pr?jug?s.?Le signe de l??lision, ou de l??limination, n?est pas une simple apostrophe, mais l??chec o? baigne tout l?enseignement. Tant qu?on n?aura pas ?lev? l?apprentissage au rang et ? la hauteur de l?enseignement, et qu?on n?en aura pas fait une institution en bonne et due forme, tout restera ? faire, pour que l??l?ve soit vraiment au centre de l??ducation.

Continuer de ch?trer l?enseignement de sa moiti?, qui n?est autre que l?apprentissage, serait une grande erreur, car comment imaginer l?efficacit? d?une question sans r?ponse, d?une communication sans retour,?ni feed-back ? Une ellipse, me dirait-on, sans gravit? aucune, puisqu?il ne peut exister d?enseignement sans apprentissage, puisque le second est inclus dans le premier. C?est l? o? le b?t blesse, les auteurs de cette ellipse, ont-ils le droit d??tre elliptiques dans ce chapitre, pr?cis?ment, sur cette question ?pineuse?? Justement, c?est cela l?erreur et le danger,?c?est plut?t l?enseignement qui est inclus dans l?apprentissage, et non le contraire?!?On peut enseigner ou non, mais on demeure, toute sa vie, apprenant.?

D?effacer un ?l?ment aussi primordial que l?apprentissage et de le rel?guer au second plan, ne rel?ve pas de l?ellipse ?quivoque, ou du moins, qui passe inaper?ue. Laisser deviner un partenaire aussi pr?cieux, un compagnon aussi fid?le, aussi majeur et essentiel que l?apprentissage, le juger compl?mentaire et non ?l?mentaire, suiveur et non initial, est une n?gligence pharamineuse qui t?moigne des valeurs ?litaires des adultes.?N?est-il pas temps d?inventer un n?ologisme relatif ? ?l??l?ve?, comme on a invent? ?l?enseignement? pour ?l?enseignant?, et d?en faire un minist?re qui remplacerait l?ancien, ou au moins, opter?pour le minist?re de l?enseignement et de l?apprentissage r?unis?

Comment ne pas s??tonner devant un minist?re qui se nomme d?apr?s la p?riph?rie et non le centre de ses int?r?ts, d?apr?s la minorit? et non la majorit? qu?il d?signe?(environ 131?000 enseignants pour presque 7?000?000 ?l?ves cette ann?e, public et priv? confondus)?? Car il faudrait savoir quel est la priorit? de ce minist?re, de l?enseignant ou de l?apprenant, de l??ducateur ou de l??duqu????Les deux, me r?pondrait-on, car ils sont indissociables. Certes, mais on a peine ? le croire, r?torquerais-je, vu qu?on a ?vinc? le plus important des deux?! Pourquoi laisser planer le doute quand on peut trancher, dans une affaire aussi d?cisive?? L?angle sous lequel on se place pour voir une entit?, afin de la nommer, en d?finit, ? l?avance, la situation, l?objet, les moyens, les r?sultats, la r?ussite ou l??chec.

Le choix de l?enseignement, comme nom et comme conception qui pr?domine, t?moigne de notre emplacement et de notre vision en plong?e, de notre?regard de haut, puisqu?on se penche en tant qu?autorit? et h?g?monie, exer?ant son ascendant et se ber?ant d?illusions et de repr?sentations erron?es,?alors que le choix de l?apprentissage ou de la recherche comme appellation, rel?ve plut?t du contraire, de notre position en bas, de notre perception en contre-plong?e. Ce qui nous permet de voir avec plus de discernement et de r?alit?, l?escalade qui reste ? faire, et le souffle qu?il faut pour le faire, et de donner, en cons?quence, le primat et la valeur qui se doivent ? l?apprenant et au chercheur. La diff?rence entre ces deux notions et la sensibilit? qu?elle d?gage, ne manquent pas de nous ?clairer sur l?image peu reluisante de l?enseignement et le seuil critique que sa crise a atteint.

?Quant ? l?enseignement sup?rieur,?on ne peut que le f?liciter de sa pr?sum?e ??sup?riorit頻, par rapport ? l?inf?riorit? du reste de l?enseignement. Qui en a fait le tuteur et le dirigeant?? Qui l?a situ? au-dessus des autres cycles ??inf?rieurs???? Serait-il de meilleure qualit? que l??cole, le coll?ge ou le lyc?e, ses ??m?diocres subordonn?s????Tout ce qu?on sait, c?est ce que le neutre dictionnaire, ou nos chers ma?tres, nous ont appris, ? l??cole ??inf?rieure??, ? savoir que l?enseignement sup?rieur d?signe une ?ducation ou une formation dispens?e par l?universit?, ou tout autre ?tablissement, d?cernant des grades universitaires.

L?enseignement inculqu? ? l??cole, serait-il inf?rieur, de ce point de vue???En quoi des ?tudiants poursuivant leurs ?tudes au-del? de la terminale, seraient-ils ??sup?rieurs?? ? des ?coliers,?jug?s implicitement mais tr?s clairement, ??inf?rieurs?? ? Le racisme et la s?gr?gation, seraient-ils de mise au sein d?un si noble m?tier???Qui a ?tabli cette hi?rarchie, ? la coloniale, cet ordre ? la charge p?jorative qui, en faussant la v?rit? et en d?naturant les choses, m?prise et abaisse les individus???

L?enseignement pose, par ailleurs, le probl?me de l?instrumentalisation?nationale, internationale, politique, ?conomique, id?ologique, religieuse?instrumentalisation duale de l?enseignant et de l??l?ve.?L?enseignant serait-il le moyen de l?apprentissage humain, noble et universel, de l?initiation ? la r?flexion, ? la pens?e libre et responsable, ou au contraire, serait-il l?instrument de la banalisation, du troupeauisme et de l?imitation aveugle?? Et l??l?ve serait-il le but de l??ducation, l?ach?vement de son ?l?vation, ou au contraire, l?instrument et la cible d?un enseignement int?ress?,?et l?objet inconscient d?une consciente mais peu consciencieuse manipulation ?

Attribuer une importance ?gale, voire sup?rieure ? l?apprentissage, ne serait que justice, in fine, ce ne serait qu?un choix logique et pratique qui nous ?viterait de nous mettre du c?t? du plus fort, du plus instruit, de l?adulte pour nous consacrer au d?muni, et nous mettre au service de l?enfant, du faible et de l?inculte. De fait,?il faudrait d?sapprendre l?enseignement pour apprendre l?apprentissage et penser ? ?lever un ?l?ve, comme s?il ?tait destin? ? devenir un ma?tre.

Quoi qu?il en soit, n?oublions jamais que?l?enseignement qui est un m?tier d??l?vation, consiste principalement ? planter des ?l?ves, pour faire pousser des ma?tres, au demeurant, toujours apprenants, car la premi?re vis?e d?une soci?t? est, non d?enseigner, mais d?apprendre, qui est sa meilleure part. Apprendre est nettement plus savant, plus sage et plus utile, puisqu?on ne peut enseigner que ce qu?on a -et encore- tandis qu?on apprend toujours ce qu?on n?a pas?!

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