Inégalités systémiques : La reconnaissance de leur existence au sein d’une société, un premier pas vers leur éradication

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Voilà comment ChatGpat représente les inégalités systémiques au Maroc (photo) - L’inégalité au niveau juridique, social, sanitaire, et numérique peut profondément affecter la vie des individus, notamment, les catégories vulnérables, ce qui impact leurs chances d’accès aux différentes opportunités, ressources et droits fondamentaux

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Rabat - Un parterre d’experts et d’universitaires marocains et étrangers ont mis en lumière, lundi à Rabat, la problématique des inégalités systémiques et leur impact au sein des sociétés, notamment, en matière d’égalité des chances et d’accès aux services et droits.

Intervenants à cette conférence internationale sous le thème "Regards croisés sur les inégalités systémiques", organisée à l’initiative de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal, les participants ont indiqué que les inégalités systémiques touchent toutes les composantes de la société et se manifestent par l’injustice et la discrimination au niveau des différentes structures, des politiques publiques et des pratiques sociétales. Ils sont, en outre basées, soit, sur le genre, la classe socio-économique, ou d’autres caractéristiques personnelles.

La reconnaissance de l’existence des inégalités systémiques au sein d’une société représente un premier pas vers leur éradication, ont expliqué les conférenciers de ce conclave organisé en partenariat avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre (OFDIG) et les Universités Mohammed V de Rabat et Abdelmalek Essaadi de Tanger.

Selon eux, l’inégalité trouve racine dans les préjugés et les stéréotypes ancrés dans la culture d’une société donnée, affectant la façon dont est perçu autrui, ce qui peut représenter un frein pour son développement et son accès aux opportunités. Ils ont, par ailleurs, noté que la conjoncture de la crise de Covid-19 a accentué les disparités systémiques, faisant de ce débat une préoccupation centrale pour comprendre leur impact et élaborer des solutions orientées vers un développement inclusif et égalitaire.

L’inégalité au niveau juridique, social, sanitaire, et numérique peut profondément affecter la vie des individus, notamment, les catégories vulnérables, ce qui impact leurs chances d’accès aux différentes opportunités, ressources et droits fondamentaux, à l’instar de la santé, l’enseignement, l’emploi et la participation politique, ont relevé les experts.

Le défi, d’après eux, est de juguler la reproduction de certaines formes d’inégalités, notamment celles de nature juridique et économique, qui entravent la pleine participation de larges franges à la vie de société.

Ils ont, également, appelé à opérer un changement dans les mentalités et cultures qui perpétuent les inégalités au sein de la société et à corriger les stéréotypes et les préjugés qui alimentent les disparités sociales, juridiques, et économiques, précisant que le contexte actuel au Maroc, marqué par la révision du Code de la famille, renforce la dynamique de réforme au Royaume et la contribution des individus et institutions dans la construction d’une société plus juste et équitable.

Ils ont aussi insistésur le rôle fondamental de l’université dans la réalisation du développement social, culturel, politique et économique, à travers la formation de nouvelles générations de citoyens de plein droit, capables de participer au développement de leur pays, au bien-être de leur société et d’accompagner les transformations sociétales.

La réalisation de l’égalité et de la justice sociale est à même de renforcer la capacité à relever les défis actuels liés à la démocratisation, à la réalisation du développement durable et à la lutte contre le dérèglement climatique, ont-ils affirmé, soulignant, à cet égard, la nécessité d’impliquer tous les acteurs politiques, universitaires et religieux, ainsi que la société civile en vue d’atteindre les objectifs escomptés.

Les débats se sont concentrés sur deux axes majeurs,, "les droits indivisibles et fondamentaux et les mutations sociales et leur impact sur le lien social" et "les perspectives pour le développement d’un modèle de société égalitaire et inclusif".

 

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