Religion et immigration : les églises plus que jamais fréquentées au Maroc

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Le Maroc est connu pour être un pays carrefour, où se rencontrent depuis toujours d’innombrables cultures, religions et identités. Ce pluralisme est, à l’heure actuelle, de plus en plus visible en raison de la vague migratoire que connaît ces dernières années le royaume. Jeune Afrique revient sur le cas des églises, de plus en plus fréquentées ces dernières années au Maroc. Compte Rendu.

Les manifestations du brassage culturel au Maroc sont nombreuses. La grande mobilité des migrants, en provenance principalement d’Afrique subsaharienne, a accentué davantage les images de cette diversité. Les églises, par exemple, sont clairement plus fréquentées qu’auparavant.

Jeune Afrique relève, dans ce sens, que les églises ont commencé à rouvrir leur porte dans plusieurs villes du royaume, comme Oujda et Safi, pour accueillir les fidèles. « Je crois qu’on peut dire aujourd’hui que plus de 50% des chrétiens installés au Maroc ont moins de 40 ans et que plus de 90% sont subsahariens », a affirmé Bernard Coyault, directeur de l’institut Al Mowafaqa.

L’ouverture du Maroc sur le continent africain explique en réalité cette dynamique chrétienne que vit actuellement le royaume. Jeune Afrique note ainsi que les églises ne sont pas uniquement des endroits de prière et de recueillement, mais également des espaces de rencontre et d’échange interculturel. L’exemple de Caritas, l’association caritative, illustre concrètement le rôle vital que jouent ces lieux de cultes dans la composition d’un réseau de solidarité et de cohésion social.

Le magazine indique, par ailleurs, que la plupart des curés et pasteurs ne sont pas d’origine subsaharienne, comme Daniel Nourissat, qui officie à Notre-Dame-de-Lourdes à Casablanca, ou comme le franco-marocain natif de Meknès Vincent Landel, archevêque de Rabat et plus haute autorité catholique du pays.

En réhabilitant les églises, le Maroc fait montre d’une grande tolérance religieuse, loin des revendications identitaires et ethniques, et met aussi en exergue la volonté de créer un environnement hétérogène dans lequel se croisent les diverses composantes de la société, parfois jusqu’à la confusion.

 

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