Les récents propos de Hassan El Kettani, chef idéologique de la Salafiya Jihadiya, concernant les femmes ont fait réagir une association de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. En effet, Hassan El Kettani a déclaré que la femme n’est pas habilitée à porter une toge de magistrat, encore moins de « adoul ». Propos que l’association a qualifiés de « terroristes »

Selon Assabah, El Kettani a fait part, dans plusieurs sites électroniques, de son désaccord avec la décision du roi d’ouvrir la fonction de « adoul » à la femme marocaine. Il estime que cette décision « relève de la laïcité pure et du non-sens ».

 Suite à ces propos, le front de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme a publié un communiqué dans lequel il condamne fermement les déclarations de Hassan El Kettani, qualifiées de « terroristes » et relevant d’une « profonde ignorance du fiqh musulman, de ses objectifs et principes généraux ».

Le communiqué souligne également que la décision d’ouvrir l’adoulat aux femmes s’inscrit dans le cadre du raffermissement de l’égalité des droits entre l’homme et la femme et a été prise après consultations et avis favorables des institutions et sommités religieuses du pays.

Par ailleurs, le communiqué a également rappelé que depuis l’indépendance, le Maroc a été pionnier dans le domaine de l’intégration de la femme dans le corps de la magistrature en particulier et de la fonction publique en général.

Quant à Kettani, ses propos lui ont valu d’être taxé de « cheikh de l’extrémisme et du terrorisme » et accusé de faire de l’islam un fond de commerce, d’être un ennemi de la promotion des droits de l’Homme et des libertés et enfin de tenter de vendre à ses acolytes une vision machiste de l’islam.