C’est un véritable charivari qu’a connu la sphère médiatico-politique marocaine autour du refus ou non de la FGD de rencontrer Abdelilah Benkirane. Contactée par le Quid, Nabila Mounib met les points sur les i

Comme nous l’écrivions ce matin, contactée par le Quid, Nabila Mounib a qualifié l’information faisant état d’un refus de la FGD de rencontrer Abdelilah Benkirane de « n’importe quoi ». Toutefois plusieurs informations provenant de différentes sources de la sphère médiatique nationale continuaient de faire état de ce refus. Nous avons donc contacté Abdeslam Laâziz, secrétaire général du Congrès National Ittihadi, parti membre de la FGD, qui nous a d’emblée déclaré que « La fédération a décidé, dans le cadre d’une concertation des 3 secrétaires généraux qui la compose, de décliner l’invitation d’Abdelilah Benkirane ». Même son de cloche du côté de Boutouala, secrétaire général du PADS, qui compose aussi la FGD, qui nous a confirmé qu’« une rencontre avec Benkirane n’a aucun intérêt pour la fédération » et qu’au contraire, celle-ci « parasiterait, plus qu’autre chose, la formation. » Alors pourquoi cette cacophonie ?

La vérité dans cette affaire c’est que, comme nous l’avions conclut dans notre article ce matin, aucune décision finale n’avait encore été actée, notamment au niveau du PSU, qui est arrivé à une décision définitive cet après-midi. Recontactée par le Quid, Nabila Mounib nous a confirmé qu’une décision finale avait été émise à ce sujet, et que pour éviter tout malentendu à l’avenir, un communiqué serait publié demain, dont voici le contenu en exclusivité :

1. La FGD remercie le Chef de Gouvernement de l’invitation
2. La formation a déjà déclaré auparavant que le rôle de la FGD était de faire de l’opposition démocratique
3. La FGD fera tout ce qui est en son pouvoir pour réhabiliter le parlement dans son rôle de défense du citoyen
4. La participation de la FGD à un gouvernement est intimement liée aux revendications de cette dernière et au respect de son programme

En résumé, la FGD décline poliment l’invitation du PJD. Nabila Mounib a toutefois tenu à conclure en disant qu’au niveau de la formation « nous souhaitons montrer que ce ne sont pas les sièges et les portefeuilles ministériels qui nous intéressent, mais ce sont surtout les projets de démocratisation du pays », ajoutant la FGD « souhaite bon courage au PJD et soutiendra, bien évidemment, toutes ce qui ira dans le sens de l’intérêt du citoyen. »