chroniques
Assassinat de 2 marocaines à Istanbul : Des poursuites pour apologie du terrorisme !
Artistes, cinéastes, écrivains, journalistes et activistes qui refusent de voir une partie de sa population- et en particulier de sa jeunesse – prise en otage par ceux qui n’ont d’autre but que de “daechiser” les esprits avant de les transformer en chair canon, réagissent »
« Stop à l’apologie du terrorisme ! Nous réclamons l’application de la loi et la mise en œuvre urgente d’un système de prévention par l’éducation ». C’est le cri lancé par des femmes et des hommes de la société civile qui ont adressé ce mercredi 4 janvier 2017 une lettre ouverte au Conseil national des droits de l’Homme pour en appeler à l’application de la loi. « Il est indispensable de rappeler que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du Code pénal, en conséquence nous signataires de cette lettre ouverte demandons fermement que la loi soit appliquée avec force ! », écrivent les premiers signataires de ce texte fort dans son engagement.
Les auteurs de cette initiative reviennent sur la tuerie de la discothèque Reina à Istanbul « qui a été à nouveau l’occasion d’un déferlement de propos haineux, racistes, sexistes allant jusqu’à justifier la mort de jeunes Marocaines par leur simple présence dans ce lieu ». « Cela est inadmissible ! Stop au silence, stop à la complaisance face à de telles dérives, il est temps que la société civile, les personnes éprises de paix, de bon sens et refusant de voir une partie de sa population- et en particulier de sa jeunesse – prise en otage par ceux qui n’ont d’autre but que de “daechiser” les esprits avant de les transformer en chair canon, réagissent » s’insurgent-ils.
Ces femmes et ces hommes issus de la société civile –ils sont journalistes, artistes, écrivains, activistes et par-dessus tout citoyens épris de tolérance et de paix - ont décidé de briser le silence et de se dresser contre la culture de la haine. « L’ignominie fait son lit jusque sur les réseaux sociaux où publications et commentaires faisant l’apologie d'actes terroristes et d'incitation au terrorisme grossissent en un torrent nauséabond emportant toute humanité sur son passage. Certes l’incitation à la haine, à la violence n’a pas attendu la naissance du web pour gangréner les esprits et armer les bras mais la toile en a démultiplié l’impact et fait sauter toutes les barrières. Sans remonter loin dans le temps il suffit de relire les posts faisant l'éloge de Mevlut Mert Altintas, l’assassin de l'ambassadeur russe Andereï Karlovb le 19 décembre à Ankara » font-ils valoir.
Pas question de baisser les bras ni de se faire une raison. En l’absence de gouvernement, les signataires de cette lettre ouverte demandent au conseil national des droits de l’homme la création d’une commission - réunissant tous les acteurs concernés - afin de veiller à ce que l’apologie du terrorisme, où qu’elle se manifeste, soit sanctionnée et mettre sur pied une politique de prévention et d’éducation (écoles, maisons de jeunes, médias, tissu associatif, réseaux sociaux, mosquées...) de façon prioritaire.
Plusieurs dizaines d’artistes, écrivains, cinéastes, journalistes, activistes figurent parmi les premiers signataires de cette lettre ouverte contre l’apologie du terrorisme .Narjiss Nejjar, Noureddine Lakhmari, Samira Sitail, Leila Ouachi, Fatiha Layadi, Sana Elaji, Fatna Elbouih, Reda Dalil, Abdeilah Souadka, Fatima Moumen, Driss Ksikess , Ahmed Ghayet, Hicham Lahlou, Hassan Semlali, Monia Abdelali, Touria Majdouline, Amina Slaoui, Naima Zitan,Naïm Kamal tous les autres premiers signataires déclarent enfin « …être disponibles pour contribuer – chacun dans son domaine de compétences – et agir afin de mettre un terme à l’apologie du terrorisme qui menace notre société toute entière ».
Liste des premiers signataires :
Narjis Rehraye Souadka
Leila Ouachi
Latefa Ahrrare
Nourddine Lakhmari
Driss Rouane
Hanane Fadili
Driss Jaydane
Samira Sitail
Youssef Jajili
Touria Majdouline
Jihane Bougrine
Valérie Morales Attias
Bahaa Trabelsi
Nawal Slaoui
Fadila El Gadi
Yannick Soussana Assor
Asmaa Chaabi
Fatiha Layadi
Hassan Semlali
Maxime Karoutchi
Hasna Daoudi
Hassan Alaoui
Albert Oiknine
Salah El Ouadie
Mehdi Alioua
Mohamed Merhari
Khouloud Kebali Sajid
Bouthaina Azami
Vanessa Paloma
Reda Dalil
Narjis Nejjar
Youssef Chehbi
Faysal Tadlaoui
Hicham Lahlou
Fatna El Bouih
Sanaa El Aji
Keltoum Ghazali
Seddik Khalfi
Maria Naciri
Bouchra Boulouiz
Khadija Dinia
Souad Mekkaoui
Halima Benzari
Aicha Zaimi Sakhri
Fatima El Moumen
Nicole El Grissy
Fouzia Benyoub Elouadie
Jaouad Benaissi
Mouna Kably
Hicham Khayat
Driss Belkahia
Nadia Doghmi
Khadija Bourara
Jessyca Azoulay
Farida Lahssani Ouazzani
Amine Lagssir
Hind Daif
Samba Soumbounou
Karim Bendaoud
Aziz Boucetta
Hakima Lebbar
Mouna Lahrech
Hakim Noury
Mehdi Mezouari
Carole Belharach
Abdelilah Souadka
Jalil Bennani
Younes Boumehdi
Assia Alaoui
Monique Elgrichi
Abdelmounim Dilami
Nasreddine Elfrit
Mokhtar Laghzioui
Hicham Elkhalfi
Houda El Fatimi
Najib Mikou
Ilham Alami
Ihssen Benbel
Khadija Boujanaoui
Mohamed Laghdaf
Aicha Akalay
Mohamed Tijini
Nadia Jebrou
Hanane Kharroubi
Driss Rouane
Aicha Simo
Jamal Mikou
Noria Yatim Karim
Amina Lotfi
Naim Kamal
Kaoutar Oudghiri
Hassania Laamri
Ahmed Ghayet
Monia Abdelali