Culture
La culture, ''un véritable soft power'' au service d’une meilleure compréhension franco-marocaine souligne Rachid Benzine
Rachid Benzine, islamologue, politologue, romancier et dramaturge, qui a su passer du roman à la fiction, est l’auteur de plusieurs essais dont notamment Les Nouveaux Penseurs de l’Islam et Nous avons tant de chose à nous dire
Propos recueillis par Amal Tazi (MAP)
Paris, - Le Maroc et la France peuvent compter sur la culture comme « véritable soft power » pour renforcer leurs relations et leur rapprochement sur la base d’une meilleure compréhension mutuelle, estime l’intellectuel franco-marocain Rachid Benzine .
« La culture ou les cultures d’un pays c’est l’archétype des représentations d’une société, c’est son soubassement et donc un passage obligé pour la comprendre », confie, dans un entretien à la MAP, cette figure culturelle marquante de la diaspora marocaine de France, avec à son actif de nombreuses contributions en tant qu’islamologue, politologue, romancier ou encore dramaturge.
M. Benzine insiste. sur l’importance de l’apport des Marocains et en particulier le travail des intellectuels comme vecteurs de compréhension mutuelle.
« C’est à travers la culture (roman, cinéma, art, patrimoine…) que l’on peut saisir ce qu’est une société », précise celui qui se considère comme « un pont » entre le Maroc et la France « constamment en train de traduire d’une langue à une autre ».
Partant de la conviction que le travail de l’intellectuel « c’est d’abord d’essayer de problématiser, de se poser les bonnes questions, et non pas d’apporter des réponses », il souligne qu’il s’agit, en l’occurrence, de « bien problématiser les enjeux qui sont à l’œuvre entre le Maroc et la France, et leurs relations à l’aune de 2024, pour ne pas répéter le sens commun, celui véhiculé notamment par les médias».