L'Ambassade marocaine en république Tchèque a participé, du 22 mars au 1er avril, à la 8ème édition du festival de la culture arabe de la ville de Plzen organisé par l’université de la Bohême de l’Ouest sous le thème global du monde des réseaux sociaux et leur impact dans le monde arabe.

Ce festival, organisé avec le soutien de la municipalité de Plzen et le conseil des ambassadeurs arabes accrédités à Prague, est devenu un évènement culturel incontournable et traditionnel de Plzen et le seul du genre organisé sur tout le territoire tchèque, indique un communiqué de l’ambassade marocaine.

Au programme du festival ont figuré notamment des projections de films, des pièces de théâtre, des shows humoristiques, des lectures poétiques, des cours de cuisine et des dégustations culinaires, des ateliers d’art, des défilés de mode, des expositions de caricatures et calligraphies arabes contemporaines, des ateliers de dessins pour enfants, des danses, des concerts de musique arabe et des conférences traitant de sujets aussi variés que "la révolution des médias sociaux", "le soufisme", "le Moyen Orient", "l’Islam et les médias sociaux" et "la haine sur les réseaux sociaux".

Les centaines de participants ont également eu le loisir d’interagir sur le net avec des correspondants de l’université résidant dans plusieurs pays arabes et qui avaient pour tache de leur offrir une visite virtuelle guidée et commentée de l’ancienne Médina de Casablanca, du musée des antiquités du Caire, du souk des arts traditionnels de Mascate ou encore des trésors architecturaux de la Jordanie.

Dans une allocution de circonstance au nom du conseil des ambassadeurs arabes à l’ouverture de cet événement, l’ambassadeur marocaine Souriya Otmani a souligné que nul ne peut nier l’impact extraordinaire des NTIC qui ont redéfini tous les paramètres politiques, économiques et sociaux des sociétés et des gouvernements dans le monde entier, y compris ceux du monde arabe dont le Maroc qui compte, selon les statistiques de 2015, quelque 13 millions d’utilisateurs de Facebook , soit 34% de la population et ce chiffre va crescendo.

Elle a aussi rappelé que le contexte politique actuel national, régional et international est caractérisé par la montée des populismes, des replis identitaires qui se nourrissent et exploitent l’insécurité et les conflits perdurant dans certaines parties du monde notamment arabe et musulman afin de cultiver des peurs et des craintes pouvant aller jusqu’à l’hystérie pour susciter la haine et l’intolérance. 

Elle a affirmé l’appui sans réserves à l’organisation de cet événement culturel dédié à la culture arabe, au contenu intelligent, riche, varié et dont l’objectif ultime consiste à contribuer à la découverte du monde arabe, à son questionnement, à exposer sa diversité et sa richesse pour, en fin de compte, essayer de mieux comprendre les défis auxquels il est confronté, l’accompagner dans toute la mesure du possible et mieux l’apprécier.

Elle a enfin lancé un appel à privilégier, en ces temps difficiles, la culture, l’échange, le dialogue et la communication, autant de puissants outils pouvant aider à accepter les différences, à résister aux amalgames et à la stigmatisation, à vaincre les peurs et à triompher sur l’ignorance.

Par ailleurs, le festival a baissé le rideau, samedi, avec le marché traditionnel arabe qui accueille jusqu’à 3.000 personnes et qui se décline en stands bariolés aux couleurs vives et chatoyantes offrant, dans une ambiance généreuse, amicale et chaleureuse, aux visiteurs une variété de plats cuisinés et d’articles de l’artisanat des pays de l’Afrique du Nord jusqu’au Moyen Orient.