Londres - Le Musée d’art contemporain africain Al Maaden (Macaal) s’apprête à lever le voile, le 2 février à Marrakech, sur une extraordinaire collection d’art moderne et contemporain, célébrant la riche créativité des artistes du continent africain, écrit mercredi le quotidien britannique "The Guardian".
Le musée rénové a opté pour un format d’exposition semi-permanent, accueillant par rotation 150 œuvres, indique la publication, notant que la nouvelle exposition, intitulée "Sept contours, Une collection", présente des œuvres provenant de la majorité des pays d’Afrique. Elle couvre de multiples supports, de la photographie à la peinture, en passant par la sculpture, le textile, l’art vidéo et les installations.
Le quotidien cite, parmi les œuvres les plus remarquables, celles de pionniers marocains tels que Farid Belkahia, Mohamed Melehi et l’artiste congolais Pierre Bodo, du peintre soudanais Salah Elmur et de l’artiste malawite Billie Zangewa. Des œuvres du photographe malien Malick Sidibé et de l’artiste sud-africain Chris Soal, connu pour son utilisation d’objets trouvés non conventionnels, seront également présentées, ainsi que des œuvres figuratives anciennes de l’artiste marocain Saâd Hassani. Les œuvres les plus chères de la collection sont celles du peintre marocain Ahmed Cherkaoui.
Cité par le quotidien, le président du musée, Othman Lazraq, affirme que "l’art africain n’est pas une tendance éphémère", faisant observer qu’il recouvre une riche diversité de médiums, de pratiques et de traditions, qui vont bien au-delà du portrait figuratif qui a connu un grand essor ces dernières années.
Tout en conservant son architecture de style Riad, le musée offre huit espaces d’exposition sur deux étages. Sept galeries sont consacrées à la collection permanente et une huitième accueillera des expositions individuelles, à commencer par l’artiste franco-marocaine Sara Ouhaddou, détaille le journal.
Macaal tente d’attirer davantage de visiteurs pour rendre l’art accessible à travers des événements organisés pour la communauté locale, relève le grand tirage, rappelant, par ailleurs, que le musée a organisé des ateliers culturels pour les professionnels africains des musées, dirigés par des personnalités telles que Koyo Kouoh, la première femme africaine nommée commissaire d’exposition à la Biennale de Venise.