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A son procès en France, le chanteur marocain Saad Lamjarred parle de son ''respect'' des femmes et réfute ce qu’on lui reproche
Le chanteur marocain Saad Lamjarred lors de son arrivée pour l'ouverture de son procès à la cour d'assises de Paris, le 21 février 2023. (Photo par Bertrand GUAY / AFP)
Soupçonné d'avoir violé et frappé une jeune femme en 2016 à Paris, le chanteur star marocain Saad Lamjarred a insisté au premier jour de son procès en France sur son "grand respect" pour les femmes.
"Je profite de ma célébrité pour transmettre des choses positives aux gens, tout ça dans un esprit de respect, de grand respect pour la femme", a dit à la cour le chanteur, adulé au Maroc et connu dans tout le monde arabe.
De l'autre côté de la petite salle d'audience, Laura P. évite son regard dès qu'il prend la parole. Les faits qu'elle dénonce remontent à octobre 2016. Âgée de 20 ans, elle avait accompagné Saad Lamjarred à son hôtel sur les Champs-Élysées après une soirée chargée en alcool et cocaïne. Ils s'étaient embrassés mais le chanteur serait devenu plus entreprenant, et elle aurait tenté de l'arrêter, selon ce qu’elle a raconté aux enquêteurs. Il l'aurait alors frappée et violée.
Saad Lamjarred a nié les faits après la lecture de l’ordonnance de renvoi par la présidente de la cour. « J’ai attendu ce moment pendant presque sept ans, pour dire tout ce que vous voulez entendre sur cette affaire qui nous a fait beaucoup de mal à moi et à mes proches », a déclaré le chanteur lorsque la magistrate qui lui a demandé s’il contestait toujours les faits.
"Ces dernières années avec cette histoire...", souffle la pop star, "j'ai vécu un gros stress, une grosse dépression", assure celui qui nie toute accusation de viol, s'exprimant en arabe ou en anglais via une interprète, parfois en français.
Quand la cour l'interroge sur les "valeurs" qu'il véhicule dans ses chansons, il dit vouloir montrer "la femme marocaine moderne et libre", évoquant la "beauté", "l'intelligence" de la femme arabe et sa "complémentarité de l'homme".