La faible mobilité des personnes et des biens interafricaine explique le cloisonnement du continent

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Mobiliser toutes les ressources, intellectuelles, financières et matérielles à l’effet de réaliser les objectifs de la connectivité physique du continent à travers la construction des routes et d’autres infrastructures de communication

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Addis-Abeba - Le cloisonnement du continent africain reste dû, au moins en partie, à une faible mobilité des personnes, des biens et services entre les pays africains, a affirmé vendredi le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.

«Il y a lieu de souligner que le cloisonnement du continent reste dû, au moins en partie, à une faible mobilité des personnes, des biens et services entre les États membres de l’Union, notre faible capacité de production agricole et l’insécurité énergétique », a souligné M. Moussa Faki Mahamat dans un message à l’occasion de la Journée de l’Union africaine (9 septembre).

C’est dans le sillage de ce constat que la deuxième décennie de mise en œuvre de l’Agenda 2063, qui démarre en 2023, va se déployer. Elle va s’articuler autour de trois objectifs centraux : assurer une plus grande connectivité physique du continent à travers la construction des routes et d’autres infrastructures de communication, mettre en place les conditions d’une production agricole interne suffisante pour réduire les importations de denrées alimentaires et se doter de capacités techniques pour réussir la transition énergétique, a relevé le Président de la Commission de l’UA.

« Mobiliser toutes les ressources, intellectuelles, financières et matérielles à l’effet de réaliser ce triple objectif constitue un défi collectif qui sollicite de la part de toutes et de tous créativité, inventivité et surtout de la hardiesse », a-t-il soutenu.

Le Président de la Commission a invité dans ce sens « toutes les Africaines, tous les Africains, du continent et de la diaspora, à s’inscrire dans l’effort collectif de bâtir '’l’Afrique que nous voulons’’ à travers une permanente volonté de dépassement de soi, gage de l’excellence, quel que soit le domaine d’activité où l’on exerce ».

D’autre part, M. Moussa Faki Mahamat est revenu sur l’évaluation de la première décennie de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 (2013-2022), citant dans ce cadre d’importantes réalisations confirmées, entre autres, par l’opérationnalisation fort avancée de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et la transformation du NEPAD en Agence africaine de développement.

Figurent également au bilan des réalisations, notamment l’intégration du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) dans les structures de l’UA, la création de CDC Afrique et son engagement dans la lutte contre les pandémies, notamment celle de la covid-19, de l’Agence africaine du médicament, la progression dans les efforts d’intégration au niveau des Communautés économiques régionales, l’implication institutionnelle du secteur privé comme levier financier, la pratique institutionnalisée de désigner des chefs d’État et de gouvernement par la Conférence de l’UA comme Champions pour les thématiques jugées centrales pour le développement du continent, et les actions menées dans le cadre de la lutte contre toutes les formes d’insécurité : politique, sanitaire, climatique et alimentaire, a noté le Président de la Commission qui a également cité les actions menées dans la lutte contre le terrorisme et les effets néfastes du changement climatique.

 

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